L'arrêté proposé à la consultation reste de manière générale orienté vers la lutte chimique, aussi il convient de rappeler que la LPO réprouve le recours à la lutte chimique, en particulier, considérant d'une part, que des alternatives plus respectueuses de l'environnement existent et n'ont pas été expérimentées dans le cadre de démarches intégrées et cohérentes et d'autre part, que tous les compartiments de notre environnement continueront à être contaminés suite à l'usage inconsidéré de nombreuses substances chimiques de synthèse.
Même si l'arrêté présente des avancées en abaissant le seuil de densité au-delà duquel les traitements ne sont plus autorisés, en diminuant la quantité maximale d'appât à l'hectare ou encore en intégrant les Associations de protection de la nature et de l'environnement dans la liste des destinataires des avis de campagne, il est regrettable que dans sa globalité cette dernière proposition d'arrêté puisse :
- participer à augmenter l'empreinte toxique de la bromadiolone dans l'environnement (en élargissant les espèces ciblées par la bromadiolone et de fait accroitre l'exposition de la faune non cible) ;
- contenir des carences d'encadrement et ne pas retenir de critères contrôlables de la lutte précoce/raisonnée qui puissent constituer une véritable condition sine qua non à l'usage de la bromadiolone.
Soyez donc nombreux à répondre à cette consultation publique sur le site web du ministère de l'agriculture (avant le 16 octobre 2013). Vous pouvez vous inspirer de la note LPO mais ne la reprenez surtout pas en l'état. Il est important de personnaliser votre réponse, pour que chacune d'entre elles soit prise en compte.
Aidez-nous à limiter l'empreinte toxique sur la nature !