Le jour du dépassement européen est déjà là

Actualité

Aujourd’hui 3 mai 2024, si l’ensemble de la population mondiale avait les mêmes modes de consommation que l'Union Européenne, l'humanité aurait épuisé les ressources naturelles disponibles pour l'année sur la planète. Les dirigeants européens doivent impérativement s'attaquer aux crises de la biodiversité, du climat et de la pollution à la suite des prochaines élections du 9 juin.

Plus de 300 organisations de la société civile européenne, dont la LPO, publie aujourd'hui une lettre ouverte appelant les chefs d'État et de gouvernement, les présidents de la Commission, du Conseil et du Parlement européen, ainsi que les futurs eurodéputés, à prendre un engagement politique : œuvrer pour une économie neutre pour le climat, zéro pollution et respectueuse de la nature.

Face à des régressions environnementales sans précédent ces derniers mois, et alors que la transition écologique est instrumentalisée de manière démagogique et populiste à des fins politiques, nos organisations appellent à :

● Approfondir et accélérer le Green Deal, en mettant pleinement en œuvre ses objectifs récemment convenus et en comblant les déficits d'ambition en matière de nature, de climat et de pollution.

● Augmenter fortement les investissements publics en matière de climat, d'environnement et sociaux

● Renforcer la gouvernance démocratique de l'UE, notamment la participation effective de la société civile.

Insoutenable et irresponsable

Air, eau, nourriture, matières premières ; nos sociétés et nos économies n’existent que grâce à ce que la nature leur offre. Si tous les habitants de la Terre vivaient comme les Européens, qui ne représentent que 7 % de la population mondiale, ils auraient besoin de trois planètes pour les satisfaire.

Les conséquences écologiques de cette surexploitation des ressources naturelles deviennent chaque jour plus visibles : réchauffement climatique, pollution, catastrophes naturelles, effondrement de la biodiversité, érosion des sols, etc. Sans compter les impacts sanitaires, socio-économiques et géopolitiques.

L’Europe pourrait connaître une augmentation de température deux fois supérieure à celle des autres continents. Face à ce risque existentiel, les décideurs, et les électeurs qui les élisent, ont la responsabilité d’inverser la tendance et de placer la transition écologique au premier rang des priorités européennes.