Contexte
Persécuté jusqu’à sa disparation à la fin du 19ème, le Vautour moine est réintroduit à la toute fin du 20ème et bénéficie depuis de programmes de conservation. C'est une espèce longévif qui se reproduit lentement et recolonise peu à peu ses anciens territoires. On compte à peine plus d'une cinquantaine de couples en France, dont une trentaine dans le Sud du Massif Central. Depuis 2011, l’espèce niche dans l’Hérault, au Sud du Larzac. En 2018, un couple semble s’installer autour de Lodève, sans succès. Depuis, plusieurs observations opportunistes laissent à penser qu’un ou deux couples pourraient être présent dans le Nord-ouest du département. Espèce menacée, mais très discrète, il est important de connaitre sa répartition pour mieux la protéger.
Le Vautour moine niche en colonie lâche, les nids étant généralement espacés de quelques centaines de mètres à quelques kilomètres. L’aire est constituée d’un amas de branches en haut d’un pin, dans des zones boisées souvent assez escarpées. La couleur marron sombre du moine le rend difficilement détectable une fois couché dans son nid, au milieu des branches de pins qui ondulent au vent et des jeux de lumière. La recherche des nids passe donc principalement par l’observation des atterrissages des oiseaux qui viennent remplacer ou ravitailler leur partenaire ou leur poussin.
Prospection
Les prospections se dérouleront principalement autour du Caroux et de Bédarieux, et, selon les possibilités, autour du Salagou et de Lodève. La majorité du terrain se déroulera en hiver-printemps, dans des secteurs de montagnes, prévoyez donc des vêtements bien chauds.
Une présentation de l'espèce et du protocole aura lieu en visio une fois par an (en hiver, avant le début du suivi), avec les bénévoles voulant participer. L'objectif étant de surveiller une zone depuis un point d’observation fixe, afin de détecter les relèves au nid et ainsi de les localiser.
Les bénévoles seront seuls et autonomes sur le terrain. (Cela dit, rien ne vous interdit de vous organiser avec des personnes que vous connaissez pour y aller à 2 ou 3).
Les prospections se dérouleront en milieu de journée, de février à juin. Les bénévoles pourront choisir librement leurs dates de prospections dans cet intervalle. Les mailles seront attribuées en concertation entre les bénévoles et le coordinateur (pour essayer de prospecter un maximum de mailles et éviter les doublons).
Il n'y a pas spécialement besoin de compétences naturalistes pour participer, le vautour moine étant plutôt voyant en vol et facilement identifiable quand il se pose au nid.