Gui et Grive draine

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2024, la LPO vous propose Branches de vie : des portraits croisés d’un arbre et d’un oiseau.    

     

Cette semaine, découvrez le Gui et la Grive draine. 

Grive draine © Fabrice Cahez

Le Gui est une plante hémiparasite, c'est-à-dire que ses racines pénètrent dans les branches d’un arbre hôte pour en prélever eau et nutriments, tout en effectuant sa propre photosynthèse grâce à son feuillage. Il est reconnaissable par ses feuilles vertes et ovales, ainsi que par ses petites baies blanches translucides, disposées en grappes qui apparaissent en hiver. La prolifération du gui repose essentiellement sur les oiseaux, en particulier les grives et les merles, qui mangent les fruits et déposent ensuite les graines collantes sur de nouveaux arbres, sur lesquels elles germeront avant d’infiltrer l’écorce. Le gui est également associé à des croyances et des rituels depuis l'Antiquité, les druides celtes voyant en lui une plante sacrée, symbole de vie et de fertilité. Il est désormais coutume de s'embrasser sous une branche au cours des fêtes de fin d’années. 

  

Relativement commune dans les régions boisées, la Grive draine est un passereau de taille assez grande, qui se distingue par son plumage brun tacheté de points noirs sur la poitrine et les flancs. Son chant puissant et mélodieux est souvent entendu dès les premiers jours du printemps. Le couple construit son nid dans une fourche d’arbre et peut élever deux nichées successives de 2 à 5 poussins. Les individus qui se reproduisent en France restent sédentaires mais sont rejoints l’hiver par des migrateurs fuyant les grands froids de Scandinavie. Se nourrissant essentiellement d’invertébrés à la belle saison, les grives draines deviennent ensuite frugivores, avec une attirance certaine pour les fruits du gui.