If commun et Grive musicienne

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2024, la LPO vous propose Branches de vie : des portraits croisés d’un arbre et d’un oiseau. 

Cette semaine, découvrez l’If commun et la Grive musicienne.

Grive musicienne

Grive musicienne © Andyworks

D'une longévité impressionnante pouvant dépasser 2 000 ans, l'If commun était planté par les Celtes dans les lieux de culte pour incarner le lien entre les vivants et les morts. Réputé pour sa grande robustesse, son bois était également utilisé au Moyen Âge dans la confection des arcs. Pouvant culminer jusqu’à 20 mètres, son tronc droit et brun se fissure profondément avec l’âge. Les feuilles sont des aiguilles à bout pointu mais non piquantes. À l'automne, ce conifère non résineux produit des baies rouge vif qui font le régal des oiseaux. A l’exception de cette enveloppe charnue, toutes les autres parties de l’if sont très toxiques pour de nombreux animaux, dont notamment les chevaux et l’Homme.

Grande consommatrice de leurs fruits, la Grive musicienne contribue fortement à la dissémination des ifs. Reconnaissable à son ventre clair tacheté de noir, ce passereau de taille moyenne tire son nom des notes variées et puissantes qui composent son chant mélodieux, en général entendu tôt le matin et tard le soir. Visiteuse fréquente des jardins, dont elle parcoure les pelouses à la recherche d’invertébrés, la grive reste toutefois craintive et construit son nid au cœur d’un feuillage épais. La population nicheuse française est sédentaire, mais est rejointe par des individus du nord et l’est de l’Europe pendant hiver.