Platane commun et Noctule commune

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2024, la LPO vous propose Branches de vie : des portraits croisés d’un arbre et d’un oiseau, mais aujourd’hui exceptionnellement d’un petit mammifère volant…  

Cette semaine, découvrez le Platane commun et la Noctule commune. 

Noctule commune en gros plan

Noctule commune © Zdenek Maca

Le Platane commun est le fruit d’une hybridation entre le Platane d’Orient et le Platane d’Amérique. Aujourd’hui abondant en France, cet arbre qui peut atteindre une hauteur de 40 mètres et vivre jusqu’à 1000 ans, se rencontre fréquemment le long des routes et dans les parcs urbains. Ses larges feuilles caduques présentent 3 à 5 lobes palmés et ressemblent à celles de l’érable. Les inflorescences, jaunes pour les mâles et rouges pour les femelles, se présentent sous forme de capitules sphériques, ou chatons, pendants au bout d‘un long pédoncule. Les fruits sont des petits akènes duveteux regroupés en boules appelées glomérules qui persistent longtemps après la chute des feuilles. Son tronc épais et droit est recouvert d'une écorce grisâtre qui s'exfolie en plaques multicolores, révélant des nuances de vert, de jaune et de brun. Adapté aux sols variés, le platane est apprécié pour sa capacité à créer des zones d'ombre dense, sa résistance aux tailles sévères et sa longévité. 

Avec une envergure d’environ 40 cm, la Noctule commune figure parmi les plus grandes chauves-souris présentes en France. Ce chiroptère est reconnaissable à ses longues ailes étroites, son pelage brun roux, son museau court et pointu ainsi qu’à ses grandes oreilles triangulaires au bout arrondi. Actif principalement au crépuscule et pendant la nuit, l’insectivore chasse ses proies en vol, tels que les papillons et les gros coléoptères. Ce mammifère se reproduit en général au sein d’une colonie de plusieurs dizaines de femelles installées dans une cavité d’arbre ou un bâtiment abandonné, où chacune met bas un seul petit. Bien que protégée, l’espèce demeure vulnérable et décline en raison notamment de la raréfaction des insectes et des sites de reproduction, ainsi que de la multiplication des éoliennes. En moyenne, l’espérance de vie d’une noctule excède rarement 2 ans.