Tamarin des Hauts et Echenilleur de la Réunion

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2024, la LPO vous propose Branches de vie : des portraits croisés d’un arbre et d’un oiseau.

Cette semaine, découvrez le Tamarin des Hauts et l’Échenilleur de la Réunion.  

Tuit-tuit sur une branche

Tuit-tuit © Jaime MARTINEZ

De la famille des acacias, le Tamarin des Hauts est un arbre endémique et emblématique des forêts humides de montagne de l’Île de la Réunion, pouvant atteindre une hauteur de 20 mètres. Son feuillage très particulier évolue avec l’âge. A l’état juvénile, les feuilles sont ainsi bipennées et alternes avant d’être remplacées par des phyllodes allongés et aplatis qui résultent de la transformation du pétiole, ce qui permet de réduire la perte en eau dûe à l’évapotranspiration. Les petites fleurs jaune pâle rassemblées en grappes terminales sont très appréciées par les oiseaux et les insectes pollinisateurs. Les fruits sont des longues gousses brunâtres contenant jusqu’à une dizaine de graines.  

L’Échenilleur de La Réunion est un petit passereau, également endémique de l’île, considéré comme l’un des oiseaux les plus rares et les plus menacés au monde avec une cinquantaine de couples vivant à l’état sauvage dans le massif de la Roche Ecrite. Le plumage est gris bleuté chez le mâle tandis que la femelle est brunâtre avec le ventre strié. Localement appelé “Tuit-tuit” en référence à son chant répétitif, il se nourrit essentiellement de divers insectes capturés en fouillant l’écorce des arbres, et parfois aussi de fruits. La période de reproduction se déroule au cours de l’été austral, soit entre septembre et mars. Seuls 1 à 2 œufs sont alors pondus dans un nid en forme de coupelle, composé de débris végétaux de toiles d'araignées. L’espèce fait l’objet d’importantes mesures de conservation consistant notamment à éliminer les rats, ses principaux prédateurs.