Guillemot de Troïl et Morue polaire

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Chaque mercredi, tout au long de l’année 2025, la LPO vous propose « Entre ciel et mer » : des portraits croisés d’un oiseau marin nicheur du territoire français, outremer inclus, et une de ses proies sous-marines.  

Cette semaine, découvrez le Guillemot de Troïl et la Morue polaire.

Guillemot de Troïl

© Istock

Reconnaissable à son élégant smoking noir et blanc, le Guillemot de Troïl est l’un des oiseaux marins les plus abondants de l’hémisphère Nord, mais reste toutefois vulnérable à la pollution, la surpêche, et aux perturbations climatiques. Des colonies denses pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de couples garnissent les falaises abruptes des côtes les plus septentrionales. En France, l’espèce niche en Bretagne et surtout sur l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Les femelles pondent un unique œuf de forme conique, ce qui lui évite de rouler et de tomber. Des ailes courtes et robustes ainsi qu’un plumage dense et isolant permettent à ce redoutable pêcheur de plonger jusqu’à plus de 100 mètres de profondeur dans les eaux glaciales pour y attraper un poisson.  

Mesurant en moyenne vingt-cinq centimètres à l’âge adulte, la morue polaire est un poisson argenté typique des eaux glaciales de l’Arctique. Sa capacité à survivre à des températures proches du point de congélation, que lui confère une protéine antigel spéciale, la condamne à servir de nourriture aux prédateurs marins fréquentant la banquise, où l’espèce joue ainsi