Le plastique ne se contente pas de participer largement aux émissions de gaz à effet de serre qui dérèglent le climat, c’est aussi un poison létal pour les êtres vivants, humains compris, et leurs habitats naturels, en particulier l’océan. De la Bretagne à l’Antarctique, la contamination affecte l’ensemble des mers du globe, dans lesquelles près de 20 tonnes de déchets plastique sont déversées chaque minute, soit l’équivalent d’un camion poubelle.  

Différentes études estiment que plus de 90 % des oiseaux marins ont aujourd’hui du plastique dans l’estomac, ce qui affecte leur métabolisme et peut potentiellement entrainer le décès. Une nouvelle maladie a même vu le jour pour décrire l’inflammation de leur système digestif : la plasticose. Même sans l’ingérer, les animaux peuvent gravement s’emmêler dans les filaments plastifiés jusqu’à en mourir d’épuisement.   

Depuis 2021, la LPO agit concrètement à travers le programme européen LIFE SeaBiL qui lutte contre l’impact de la pollution plastique sur l’avifaune en France, en Espagne et au Portugal. Parmi les principaux résultats de ce projet qui s’est achevé en décembre 2024 : la mise en place d’un réseau de suivi des échouages à l’échelle de la façade de l’atlantique sud afin d’analyser les causes de mortalité, la collecte de plusieurs tonnes de déchets, la formation de nombreux acteurs locaux et la sensibilisation des citoyens.  

Au-delà des collectes de recyclage et des opérations de nettoyage, la réduction à la source de la consommation et donc de la production de matières plastiques reste la solution la plus efficace pour limiter son impact sur l’environnement.   

dernière mise à jour : 10 février 2025