Lutter contre les espèces invasives
L’introduction volontaire ou accidentelle d’espèces animales et végétales en dehors de leur habitat d’origine, lorsqu’elles deviennent envahissantes, peut avoir des conséquences dramatiques sur la biodiversité, notamment pour les oiseaux marins nicheurs, en particulier en milieu insulaire.
En Nouvelle-Calédonie, le Pétrel de Gould est par exemple particulièrement menacé par le rat noir, qui se nourrit de ses œufs, de ses poussins et même des adultes. Sur d’autres sites ultramarins, ce sont les chats harets, comme aux Îles Kerguelen, voire les mangoustes de Java, comme aux Antilles, qui font des ravages dans l’avifaune locale.
Les végétaux exotiques envahissants constituent également un danger en colonisant les zones de nidification et en réduisant l’espace disponible pour les espèces endémiques. Arrivée en France il y a près de 2 siècles, la Jussie rampante perturbe désormais le fonctionnement de nombreux écosystèmes aquatiques.
Pour limiter les risques, les gestionnaires d’espaces naturels appliquent des protocoles stricts : nettoyage du matériel avant d’accéder aux sites de reproduction pour éviter la dissémination de graines indésirables, suivi et élimination des espèces introduites.
Chacun peut aussi agir à son échelle :
- S’abstenir d’acheter des animaux exotiques, et jamais via des circuits illégaux.
- Ne jamais relâcher d’animaux domestiques ou exotiques (poissons, tortues, oiseaux, rongeurs, etc.) dans la nature
- Éviter d’introduire des plantes ornementales dans des espaces naturels.
- En voyage, respecter les consignes de biosécurité pour prévenir la propagation d’espèces invasives.