Parce qu’ils passent la majeure partie de leur temps à se nourrir en mer et ne reviennent à terre que pour nicher au cours du printemps, les oiseaux marins sont particulièrement exposés aux hydrocarbures en cas de marées noires accidentelles ou de dégazages sauvages par des navires peu scrupuleux. Certaines espèces sont plus vulnérables, comme le Guillemot de Troïl, le Macareux moine ou le Fou de Bassan.   

Un oiseau mazouté conserve très peu de chances de survivre, car ses capacités à s’alimenter sont altérées et son plumage perd son étanchéité. Intoxiqué, affaibli et hypothermique, il finira par se noyer ou s’échouer sur une plage. Avec un bilan estimé à 150000 victimes, le naufrage du pétrolier Erika au sud du Finistère le 12 décembre 1999 reste à ce jour la catastrophe ornithologique la plus meurtrière survenue sur le territoire français. Sur les 74000 oiseaux de plus de 60 espèces différentes retrouvés sur les côtes atlantiques jusqu’en mars 2001, seuls 2200 ont pu être soignés et relâchés en bonne santé.   

Les centres de soins littoraux, tels la Station de l’Ile Grande à Perros-Guirec (Côtes d’Armor), sont aux avant-postes pour leur porter secours selon un protocole complexe et rigoureux. Structurés en réseau, ces hôpitaux pour la faune sauvage fonctionnent grâce à la mobilisation de bénévoles encadrés par des équipes salariées qui se relaient pour assurer la continuité des traitements et le transport des animaux.   

La LPO gère 7 centres de soins répartis dans l’Hexagone, où près de 20 000 animaux en détresse sont recueillis chaque année. Si plus des trois quarts des patients sont des oiseaux, le hérisson demeure l’espèce la plus nombreuse.   

dernière mise à jour : 10 février 2025