Cinq nouveaux vautours moines ont été relâchés

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Cinq nouveaux vautours moines ont été relâchés par la LPO PACA le 17 novembre dernier, dans le cadre du programme de réintroduction du Vautour moine mis en place depuis 2005 dans le Verdon.

Vautour moine

Vautour moine © Régis Descamps

Qui sont-ils ?

Doradille, Raiponce et Sabline portent des noms de plantes endémiques du Grand canyon du Verdon. Léo et Léa ont été nommés par la Fondation Léa Nature – Jardin Bio. Ce sont 4 femelles et 1 mâle âgés de 3 ou 4 ans issus des centres de sauvegarde de la faune sauvage d’Estrémadure et d’Andalousie en Espagne, et d’Hegalaldia (Pyrénées Atlantiques). Une dizaine de bénévoles étaient présents pour observer leur sortie, suivre leurs déplacements et intervenir en cas de problème.
Leur sortie s’est échelonnée sur 4 jours : Sabline et Léa le jour même, Raiponce le lendemain. Léo et Doradille ont patienté 4 jours avant de quitter la volière. Les jours suivants, ils sont restés dans le secteur pour maitriser l’aérologie locale et découvrir leur nouveau territoire.
Afin de les reconnaitre en vol, ces oiseaux présentent 1 ou 2 plumes blanches décolorées contrastant avec le plumage noir. Ils sont également équipés de balises GPS grâce au soutien de la Fondation Léa Nature – Jardin Bio, du Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive (CNRS Montpellier), de la LPO Grands Causses et de la Vulture Conservation Foundation. Elles permettent de suivre les déplacements des oiseaux et d’affiner la connaissance de l’espèce.

Pose d'une balise GPS sur un Vautour moine

Pose d'une balise GPS sur un Vautour moine © Gregory Delaunay

Le retour d’un des oiseaux les plus rares de France

Depuis le début la réintroduction en 2005, 36 vautours moines ont ainsi été relâchés par la LPO PACA. L’objectif est de libérer un minimum de 50 oiseaux pour constituer une population viable. Ce nouveau lâcher porte l’espoir de nouvelles nidifications. En effet, avec 37 couples en France, l’espèce est très fragile et menacée. Dans les gorges du Verdon, un deuxième couple a niché cette année mais un seul poussin s’est envolé courant septembre.

Une coopération européenne exemplaire

Ces efforts de conservation s’inscrivent dans la stratégie européenne portée par la Vulture Conservation Foundation (VCF) en collaboration avec les autorités espagnoles et les parcs zoologiques européens, et dans le Plan National d’ Actions en faveur du Vautour moine avec le soutien financier du Conseil régional, de la DREAL PACA et de la fondation Léa Nature.
Rappelons que le site des volières est clôturé et interdit d’accès par arrêté préfectoral pour la tranquillité des oiseaux captifs. Mieux vaut admirer les vautours en vol depuis le village de Rougon ou la route des crêtes.

Vous pouvez soutenir le programme en parrainant un Vautour moine.

Rendez-vous pour le relâcher des Vautours moines

Rendez-vous pour le relâcher des Vautours moines © Christian Peuget

Le Vautour moine, le géant des arbres

Poids : 7-9 kg Envergure : 2,60-2,90 m
Il fait partie du « club » des 4 vautours européens avec le Vautour fauve, le Vautour percnoptère et le Gypaète barbu. Ces rapaces exclusivement nécrophages jouent pleinement leur rôle de nettoyeurs de la nature en débarrassant les pâturages des cadavres d’ongulés sauvages et domestiques. Chacun de ces quatre charognards ayant ses préférences alimentaires, leur passage aboutit à la disparition totale de la carcasse.

Contrairement à ses cousins, le Vautour moine ne niche pas en falaise mais dans des grands pins où la femelle pond un seul en fin d’hiver. Il vit en colonies lâches : les couples territoriaux sont distants les uns des autres de plusieurs centaines de mètres.

Charognard, son bec puissant lui permet de consommer les parties les plus coriaces (la peau, les tendons ou les cartilages) des cadavres de petits animaux et d’ongulés.
La petite population du Verdon rassemble une quinzaine d’oiseaux

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