Problématique en Espagne

La Péninsule Ibérique accueille un total de 733 à 768 couples; une bonne densité persiste dans le sud et l’est, elle est beaucoup plus faible en d’autres régions comme Madrid, l’Alava et la Navarre.

L’Andalousie, avec la Communauté Valencienne, Murcie et peut-être Tolède, Ciudad Real et Badajoz, sont les seules populations d’aigles de Bonelli que l’on peut considérer comme stables en Espagne. Tandis que dans les régions du centre et du nord : Aragon, Navarre, Pays Basque, Castille-y-Leon, nord de Castilla-la-Mancha et Madrid, l’espèce pourrait disparaître en quelques décennies si la tendance négative actuelle continue, ajoutée à des valeurs très basses des paramètres reproducteurs.

Objectifs du LIFE Bonelli

L’objectif du LIFE Bonelli, LIFE12 NAT/ES/000701, intitulé "Integral recovery of Bonelli' eagle population in spain" est de donner une impulsion à la population espagnole d’Aigle de Bonelli (Aquila fasciata) au moyen de programmes de renforcement des noyaux de population de Madrid, Alava et Navarre, et de sa réintroduction à Mayorque, où il s’est éteint au cours du siècle dernier.

Le LIFE Bonelli est un projet à long terme, innovateur et attrayant ; jamais auparavant n’avait été réalisée la réintroduction de cette espèce à grande échelle, en intégrant diverses Communautés autonomes espagnoles.

Plaquette de présentation du LIFE Bonelli en Français

Actions du LIFE Bonelli

Entre 2010 et 2012 ont été mises en places diverses actions préalables au projet LIFE BONELLI : Sur cette période, aussi bien dans la région de Madrid qu’en Navarre et aux Baléares ont été libérés des individus provenant d’élevages en captivité (GREFA, UFCS-LPO), récupérés au nid ou dans les Centres de Soins (Catalogne, Communauté Valencienne et Andalousie). Les résultats ont été très encourageants et la collaboration entre les différentes Communautés a été très satisfaisante. Cette phase expérimentale préliminaire a incité les équipes à élaborer de façon plus formelle un projet qui considère la population espagnole d’Aigles de Bonelli dans son ensemble, en tenant compte du fait que les différents noyaux de populations de l’espèce se comportent comme les éléments d’une métapopulation, avec des échanges d’individus entre eux.

Les actions programmées entre 2013 et 2017 dans le cadre du LIFE BONELLI sont les suivantes :

• Libération de poussins provenant d’élevages en captivité, récupérés dans la nature, ainsi que d’individus réhabilités dans des Centres de Soins.
• Restauration d’habitats pour l’espèce.
• Actions pour minimiser les risques que représentent les lignes électriques.
• Sensibilisation des publics.

Partenaires du LIFE Bonelli

Le LIFE Bonelli (LIFE12 NAT/ES/000701) est un projet financé par l'Union Européenne. L’équipe mobilisée pour la mise en œuvre du LIFE+ Nature n° LIFE12 NAT/ES/000701 comprend une structure coordinatrice : GESTIÓN AMBIENTAL DE NAVARRA, S.A. (Acronyme : GAN) qui est un organisme public du gouvernement de Navarre. Cet intervenant occupe le rôle de bénéficiaire coordinateur qui dispose de l’appui de 6 bénéficiaires associés (dont la LPO) chargés du déploiement du programme d’actions. Le bénéficiaire coordinateur assure, vis-à-vis de la Commission Européenne, la responsabilité légale et financière du programme. Pour le LIFE+ Nature n° LIFE12 NAT/ES/000701, il est l’unique référent de la Commission Européenne et doit contribuer techniquement et financièrement au projet.
Les bénéficiaires associés par leur niveau de compétence et leur contribution technique et financière participent au financement du projet et en garantissent sa réalisation.
Les 6 bénéficiaires associés sont :

• GESTIÓN AMBIENTAL DE NAVARRA, S.A. – GAN
• CONSEJERÍA DE AGRICULTURA, PESCA Y MEDIO AMBIENTE – ANDALUCIA
• CONSEJERIA DE MEDIO AMBIENTE Y ORDENACION DEL TERRITORIO – CAM
• CONSORCI PER LA RECUPERACIÓ DE LA FAUNA DE LES ILLES BALEARS – COFIB
• DIPUTACIÓN FORAL DE ÁLAVA – ARABAKO FORU ALDUNDIA – DFA-AFA
• LIGUE POUR LA PROTECTION DES OISEAUX – LPO
• GRUPO DE REHABILITACION DE LA FAUNA AUTOCTONA Y SU HABITAT – GREFA

Résultats du LIFE Bonelli

Origine des individus libérés

De 2014 à 2017, 92 Aigles de Bonelli ont été libérés dans le cadre du LIFE Bonelli (cf. tableau suivant). 50 étaient des poussins nés en captivité (31 de l’UFCS-LPO Vendée, 14 du GREFA, 5 de l’UFCS Ardèche) ; 25 étaient des poussins d’origine sauvage, prélevés au nid en Andalousie ; 9 étaient des individus d’origine sauvage ayant transité par un centre de soin, nommés « individus récupérés » et 8 étaient des poussins provenant d’opération de sauvetage de nichées dans le milieu naturel, nommés « individus sauvés ». Les deux centres d’élevage français ont fourni 39% des individus libérés durant le LIFE Bonelli, permettant ainsi de réduire l’importance des prélèvements dans le milieu naturel.

Le fait de pouvoir disposer d’un si grand nombre d’exemplaires a été le résultat de l’effort réalisé au cours de ces quatre années (2014-2017) sur trois lignes de travail : élevage en captivité, prélèvement au nid de poussins sauvages et récupération d’exemplaires subadultes dans des centres de soins. Dans le tableau ci-dessous on indique la provenance des près de cent exemplaires d'aigle de Bonelli libérés dans le cadre de LIFE.

Nombres, origines et destinations des individus libérés durant le LIFE Bonelli

Un peu plus de la moitié des aigles de Bonelli libérés dans le cadre du projet (50 exemplaires) proviennent des trois centres d’élevage en captivité associés au LIFE : Deux d’entre eux sont français, appartenant à l’UFCS/LPO (Union Française des Centres de Sauvegarde de la Faune Sauvage/Ligue pour la Protection des Oiseaux) et le troisième est espagnol, le GREFA (Groupe de Réeducation de la Faune Autochtone et son Habitat) dont le siège est à Majadahonda, Madrid. Ces trois centres d’élevage en captivité disposent de 12 couples reproducteurs d’aigle de Bonelli. Le travail coordonné des trois centres a permis de partager et de comparer les différentes expériences et méthodologies et, finalement, d’établir, d’un commun accord, les directives les plus rigoureuses pour l’élevage en captivité de cette espèce. Ainsi, le LIFE Bonelli a contribué à améliorer considérablement la technique d’élevage en captivité de l’aigle de Bonelli, permettant d’extrapoler les connaissances acquises à d’autres programmes similaires.

34 autres poussins réintroduits dans le cadre du LIFE Bonelli proviennent de prélèvements dans la nature ou bien de sauvetages réalisés dans des nids sauvages des régions d’Andalousie et de Castille-La Manche.

Les centres de sauvegarde de la faune sauvage présents dans les différentes Communautés Autonomes (Catalogne, Valence, Castille-La Manche et Andalousie) ont fourni également huit exemplaires d’aigle de Bonelli, ceux-ci après avoir été soignés ont été libérés dans le cadre du LIFE Bonelli.

Libération des aiglons et des aigles "récupérés"

Ces aigles ont tous été libérés dans quatre régions différentes : 36 dans la région de Madrid, 25 sur l’île de Majorque, 23 en Navarre et 8 en Alava. La méthode de libération est celle du taquet : les poussins sont nourris sur le site jusqu’à l’envol. Ils prennent progressivement leur indépendance, avec l’apprentissage du vol et de la chasse. Les individus « récupérés » sont principalement libérés sur l’île de Majorque afin d’éviter leur dispersion et leur retour sur leur site d’origine.

Site de libération au taquet en Navarre © Christian Pacteau

Site de libération au taquet en Alava © Christian Pacteau

Suivis des individus libérés

Méthode

L’ensemble des Aigles de Bonelli libérés dans le cadre du programme LIFE Bonelli ont été bagués et ont été équipés de balises GPS. De plus, des adultes et des aiglons sauvages ont été équipés de balises GPS dans les régions d’Andalousie, de Madrid…ainsi que les aiglons nés à Majorque, issus du programme de réintroduction, soit un total de 128 aigles de Bonelli équipés de balises GPS. Ces balises permettent de connaître le devenir des oiseaux, leur adaptation au milieu naturel, leur dispersion, leur reproduction… mais aussi, leur décès ainsi que sa cause. Les bagues métal et PVC permettent d’obtenir éventuellement des nouvelles de l’individu en cas de défaillance de la balise GPS.

Jeune aigle « Otéo » (originaire du centre d’élevage UFCS Ardèche) bagué et équipé d’une balise GPS © Ramon Arambarri

Historique de vie des individus libérés ou équipés

1. La dispersion juvénile en 2016 (Source: GREFA)

Les balises GPS posées dans le cadre du LIFE Bonelli sur les aiglons, qu’ils soient libérés ou sauvages, apportent des informations nouvelles sur la dispersion de l’espèce. Le GREFA a ainsi tracé la carte de dispersion de onze aiglons équipés au printemps 2016.

Carte dispersion des juvéniles © GREFA

• Les 5 individus libérés dans la Communauté de Madrid se sont principalement dispersés dans la partie nord de la péninsule ibérique (traits vert sombre, jaune vif, bleu vif & orange vif), bien que l'un d'eux (trait rose) ait exploré une grande partie du sud de la péninsule après avoir parcouru la Castille et le Léon.
• Les 2 individus, marqués au nid, dans le centre de la péninsule ont choisi des zones différentes de dispersion : le premier (trait vert clair) se trouve Castille et Léon et le second (trait bleu ciel) a rejoint la province de Tolède.
• Les 4 individus, marqués au nid en Andalousie n'ont pas quitté cette communauté autonome (traits blanc, jaune clair, orange clair, bleu clair).

2. Historiques de vie des individus originaires des deux centres d’élevage français

Durant le LIFE Bonelli, de 2014 à 2017, un total de 36 aiglons libérés originaires des deux centres d’élevage français (4 d’Ardèche et 32 de Vendée), ont été envoyés en Espagne pour être libérés en nature. En date du 20 septembre 2019, seuls 2 individus sont encore vivants dans la nature. Cette importante diminution est due à la forte mortalité observée chez cette espèce durant les phases juvénile et immature.

Nous proposons ci-dessous une fiche par individu qui retrace l’historique de vie de ces 36 Aigles de Bonelli. Pour l’instant, aucun de ces individus n’a eu l’opportunité de tenter une reproduction dans le milieu naturel.

Vous pouvez consulter l’historique de vie de chaque individu (en date du 20/09/2019), en téléchargeant le dossier ici ou en bas de page :

• Zahara (2014 - Ardèche - disparu en Mauritanie le 01/11/2014)
• Verdun (2015 - Vendée - électrocuté le 22/09/2017)
• Argonne (2015 - Vendée - électrocuté le 23/10/2015)
• Yser (2015 - Vendée - balise en panne depuis le 12/12/2016 - vivant ou mort?)
• Albali (2015 - Ardèche - recapturé le 22/06/2015)
• Marne (2015 - Vendée - tué par un aigle royal le 05/06/2016)
• Flandres (2015 - Vendée - prédaté le 27/08/2015 à 1km du taquet)
• Artois (2015 - Vendée - tué par un aigle royal le 24/06/2016)
• Ardennes (2015 - Vendée - mort le 29/09/2015 - traumatisme crânien)
• Craonne (2015 - Vendée - tué par un rapace le 30/04/2017)
• Otéo (2015 - Ardèche - électrocuté le 02/12/2015)
• Soila (2015 - Vendée - mort le 24/04/2017 de cause inconnue)
• Javier (2016 - Vendée - disparu le 27/01/2018)
• Lans (2016 - Vendée - disparu le 11/01/2019)
• Thorens (2016 - Vendée - recapturé 10/10/2016 - relâché à Majorque le 07/04/2017 - mort le 22/07/2017 à cause de problèmes physiques)
• France (2016 - Vendée - électrocuté le 17/08/2016)
• Finisterre (2016 - Vendée - électrocuté le 05/10/2016)
• Archianne (2016 - Vendée - électrocuté le 31/08/2017)
• Vercors (2016 - Vendée - mort le 05/06/2016 de cause inconnue (prédation possible))
• Arrangoiti (2016 - Vendée - vivant au 20/09/2019)
• Irumberri (2016 - Vendée - électrocuté le 09/12/2017)
• Ibarra (2016 - Vendée - électrocuté le 28/02/2018)
• Korres (2016 - Vendée - électrocuté le 08/11/2016)
• Touvent (2017 - Vendée - électrocuté le 22/09/2017)
• Pastoriza (2017 - Vendée - électrocuté le 12/03/2019)
• Gayan (2017 - Vendée - prédaté par un rapace le 02/08/2017)
• Azbonne (2017 - Vendée - mort 31/07/2019 de cause inconnue)
• Unesa (2017 - Vendée - mort le 01/09/2017 de cause inconnue)
• Zangoza (2017 - Vendée - mort le 01/08/2017 de cause inconnue)
• Ugasti (2017 - Vendée - vivant au 20/09/2019)
• Onsella (2017 - Vendée - mort le 25/12/2017 de cause inconnue)
• Ongay (2017 - Vendée - électrocuté le 06/12/2017)
• Gaubea (2017 - Vendée - recapturé le 25/07/2017 à cause d’une luxation de l’épaule)
• Mati (2017 - Vendée - mort le 01/07/2017 en tombant du taquet)
• Azul (2017 - Ardèche - électrocuté le 28/03/2018)
   

3. Reproduction dans le cadre du LIFE Bonelli

a- Île de Majorque

En 2014, après 45 ans d’absence, l’Aigle de Bonelli s’est reproduit à nouveau sur l’île de Majorque !

Année 2014: Il s’agit du premier cas de reproduction du LIFE Bonelli. Le mâle « Vent », d'origine andalouse, libéré poussin en 2011, et la femelle « Bel », cédée par le Generalitat de Catalunya, libérée à l’âge de deux ans en 2012, se sont rencontrés pour la première fois en janvier 2013 et sont depuis restés ensembles. Ce couple a visité trois sites avant de choisir le site où ils se sont définitivement installés, à partir de la mi-février 2013. Ce site est proche des secteurs de libération des deux individus.

Le couple a réalisé des vols nuptiaux à partir d'octobre 2013. A la fin d'un mars 2014, le nid a été localisé. La ponte a dû avoir lieu autour du 12 mars 2014. Un poussin est né le 20 ou 21 avril et a pris son envol vers le 27 juin à l’âge de 68 jours. Il a été bagué au nid le 6 juin 2014, à l’âge de 47-48 jours, et équipé d’un système de suivi à distance. Après envol, ce poussin de sexe mâle, dénommé « Deià », s'est normalement dispersé dans la partie sud de l'île de Majorque.

Nid du couple (Vent et Bel) avec leur poussin Escorca en avril 2015 © Ernesto Alvarez

Année 2015: Le même couple (♂ Vent x ♀ Bel) produit, sur le même site, un poussin à l’envol dénommé « Escorca ».

Année 2016: Deux couples se reproduisent avec succès sur l’île de Majorque ! Quatre nouveaux poussins prennent leur envol, ils se prénomment « Fartàritx » et « Formentor » pour le premier nid, et « Fita » et « Frigola » pour le second nid, construit dans un pin. Autre fait positif observé en 2016 : le mâle « Deià », né à Majorque en 2014, s’est cantonné et s’est apparié avec une femelle.

Année 2017 : Sept couples sont territoriaux et quatre couples se reproduisent, donnant 5 aiglons à l’envol. L’île de Majorque abrite fin 2017 une nouvelle population forte de 27 individus.

b- Région d’Alava
Autrefois, jusqu’à quatre territoires d’Aigles de Bonelli étaient occupés en Alava, actuellement, il ne reste qu’un seul territoire occupé, dans la sierra Tolono. Le mâle d’origine sauvage de ce territoire, dénommé « Thor » a perdu sa femelle en avril 2013. En mars 2015, il s’est apparié avec la femelle « Filabres » libérée en 2014 en Navarre dans le cadre du LIFE Bonelli ; plusieurs copulations ont été observées au cours de l’année 2015. Malheureusement, la mort de « Filabres » a été constatée le 18 juillet 2016 !

c- Région de Madrid
En octobre 2016, deux individus ont formé un couple, il s’agit de la femelle « Haza » et du mâle « Belmez », originaires d’Andalousie, ils ont été libérés dans le cadre du LIFE Bonelli dans la région de Madrid respectivement en 2014 et 2015. Les premiers flirts avaient été observés au mois d’août 2016. En 2017, la population d’aigles de Bonelli a doublé avec la formation de deux nouveaux couples parmi les individus libérés dans le LIFE Bonelli. À Guadalajara et à Tolède des couples formés par d’autres exemplaires libérés se sont également installés sur le territoire.

d- Région de Navarre
Jusqu’à 9 territoires d’Aigle de Bonelli ont été autrefois occupés, il n’en reste actuellement qu’un seul. En 2015, aucune preuve de reproduction n’a été notée en Navarre malgré la présence, au mois d’octobre 2015, d’un total de 24 Aigles de Bonelli d’âges variables, non cantonnés, recensés à travers la Navarre. Un couple s'est formé entre Sielva et Arrangoiti : deux exemplaires libérés par LIFE Bonelli dans ce territoire, que, l’on espère, se reproduira lorsqu’il aura atteint la maturité sexuelle.

4. Mortalité

Depuis le début de la libération des aigles de Bonelli en 2010, et également pendant le LIFE Bonelli, le suivi effectué à l’aide de balises GPS a montré que l’électrocution est le principal handicap pour la viabilité des populations. Elle est à l’origine d’au moins 42% des morts, pourcentage qui atteint 50% si l’on ne tient pas compte de la mort d’individus au cours des premières phases de libération et qui, par conséquent, ne sont pas encore adaptés à la vie en liberté.

Parmi les autres causes de mortalité, nous notons plusieurs cas de prédation par d’autres rapaces (Aigle royal), la prédation par des carnivores de jeunes avant envol sur les sites de libération, des collisions accidentelles, des cas d’inadaptation à la vie dans la nature, plusieurs cas d’individus noyés dans des citernes et de nombreux autres cas de cause indéterminée.

Aigle de Bonelli électrocuté © Siece / SOS Tendidos

Autres actions de conservation du LIFE Bonelli

Neutralisation des lignes électriques dangereuses

Les régions de Navarre, Majorque, Álava et Madrid ont fait des efforts considérables en matière de neutralisation des lignes électriques grâce à des financements européens ou avec leurs propres moyens.

Le LIFE Bonelli a permis de réaliser des cartes de risques et la correction des lignes électriques dangereuses à Majorque, Álava et Madrid afin d’éviter les électrocutions (mais aussi des collisions en Alava). 477 pylônes électriques ont été neutralisés dans le cadre du LIFE Bonelli (263 à Majorque, 206 à Madrid et 8 à Álava et 2,6 km de ligne électrique ont été équipés en Alava de balises de signalisation pour prévenir les risques de collision.

D’importants progrès ont été réalisés en matière d’acquisition de connaissances sur les comportements de l’espèce et sur son extrême vulnérabilité face aux électrocutions. Cependant, il reste beaucoup à faire pour que l’électrocution ne soit plus un facteur susceptible de freiner le maintien des populations d'aigle de Bonelli ainsi que celui d’autres rapaces.

Mortalité, électrocution et travaux de neutralisations des lignes électriques