Suivi et conservation
Suivi et conservation
Inventaire et suivi
Dans les Grands causses
Suivi de la reproduction
La première reproduction de Vautours moines dans les Grands Causses s’est déroulée en 1996 dans les gorges de la Jonte. Au fur et à mesure que s’opéraient les lâchers (jusqu’en 2004) et que les premiers jeunes nés en nature arrivaient, de nouveaux couples se formaient régulièrement chaque année.
En 1997, 4 couples se localisaient dans ces gorges.
Ensuite, la vallée du Tarn, entre le Rozier et Millau voyait sa première reproduction en 1998.
L’année suivante, le premier couple nichait dans les gorges du Tarn. Ce site est d’ailleurs toujours occupé actuellement.
Enfin, il fallait attendre l’année 2007 pour que le premier nid en Dourbie soit découvert (dans un pin noir), sans que l’on sache si le couple s’était reproduit cette année-là.
En 2010, 18 couples reproducteurs étaient présents dans les Causses et menaient 12 jeunes à l’envol.
Huit couples nichaient dans la vallée du Tarn entre le Rozier et Millau, 7 dans les gorges de la Jonte, 2 dans les gorges du Tarn et un en Dourbie.
Tous les ans, les jeunes qui naissent en nature sont bagués au nid.
Si l’on compare avec le Vautour fauve, cette plus lente évolution est liée à plusieurs facteurs. Beaucoup de vautours fauves étaient adultes au moment des lâchers alors que 50 % des vautours moines lâchés étaient des juvéniles nés en parc animalier, les autres, des oiseaux âgés de 1 à 3 ans, donc encore immatures, récupérés affaiblis en Espagne. Cette différence a forcément occasionné un retard par rapport aux premières tentatives de reproduction pour cette espèce alors que les fauves se reproduisaient dès la première année de réintroduction.
De plus, de par son mode de nidification dans les pentes boisées, ce vautour est également plus facilement dérangeable. Plusieurs cas de dérangement notamment liés à de la chasse photographiques sont connus.
Les conditions météo peuvent également nuire à cette espèce arboricole, comme les épisodes neigeux de printemps…
Ceci dit, le potentiel d’accueil est encore très important pour le Vautour moine dans les Grands Causses, et les effectifs de cette espèce assez territoriale sont toujours beaucoup moins nombreux que le Vautour fauve dans les pays où ces espèces cohabitent.
Vautours en Baronnies
En 2010, 5 couples reproducteurs avec deux jeunes à l’envol et trois échecs.
Cf. Suivi des vautours dans les Baronnies provençales - Bilan 2010
La LPO PACA antenne Verdon
Entre 2004 et 2010, 16 oiseaux ont été lâchés. En 2010 pas de reproduction.
Cf. Réintroduction et conservation des vautours dans les gorges du Verdon - Bilan 2010
Baguages et marquages
Le baguage des vautours moines
Pour les vautours moines, l’opération de baguage ne se présente pas comme celle du Vautour fauve. Nichant dans les arbres, cette espèce fait un nid énorme au sommet des pins sylvestres.
L’accès repéré, il faut alors atteindre le pied de l’arbre. Soit des branches sont accessibles facilement, alors la montée ne pose pas de problème, soit le tronc est lisse sur plusieurs mètres !
Dans ce cas, il faut jeter une cordelette par-dessus les premières branches et ensuite, faire passer une corde en double. Amarrée en bas sur un autre arbre, la montée sur un brin peut commencer, le tout assuré par une corde dynamique afin de continuer jusqu’à l’aire proprement dite.
Arrivé sous le nid, les choses se compliquent ! En effet, l’aire pouvant faire jusqu’à 2 mètres de diamètre, il faut arriver à passer sur les bords, souvent en surplomb… Parvenu dans le nid, les opérations sur le poussin se déroulent et le bagueur peut alors rejoindre le sol.
C’est à l’occasion de ces opérations de baguage que des restes de proies sont récoltés pour mieux cerner le régime alimentaire de cette espèce.
C’est aussi à cette occasion que des prélèvements sont effectués. En effet, on leur prélève des plumes car ce n’est que par la génétique que l’on peut reconnaitre les femelles des mâles.
Baguage des jeunes au nid
Dans les Causses
En 2010, tous les jeunes nés dans les Causses ont été bagués au nid soit 13 poussins (12 à l’envol). Cette opération s’est déroulée du 09 juin au 19 juillet 2010.
L’équipe de bagueurs est la même que celle pour les vautours fauves : Jean-Louis PINNA (bagueur du CRBPO), Bruno DESCAVES & Jean-Pierre MALAFOSSE pour le Parc national des Cévennes (PNC), et Thierry DAVID & Philippe LECUYER (bagueur du CRBPO) pour la LPO.