MAVA MedBycatch
MAVA MedBycatch Phase II
La LPO participe au projet MAVA MedBycatch Phase II de 2020 à 2022, qui a pour but de comprendre les captures accidentelles multi-taxons méditerranéennes d'espèces vulnérables et de tester des mesures de réduction. Ce projet fait suite au projet MAVA MedBycatch Phase I auquel la LPO avait également participé.
Dans le cadre de ce projet, la LPO met en œuvre des actions de plaidoyer auprès des instances gouvernementales françaises et européennes, afin que la législation protège d’avantage les oiseaux marins contre les captures accidentelles dans les engins de pêche. La LPO réalise également des actions de communication et de sensibilisation des différents acteurs notamment via l’organisation d’ateliers pour les professionnels de la pêche et d’évènements à destination du grand public.
Plaidoyer pour les oiseaux marins
Le Fonds européen pour les affaires maritimes, la pêche et l’aquaculture (FEAMPA) est un fonds public de l’Union européenne dédié à la durabilité des secteurs maritimes, en particulier la pêche, l’aquaculture et l’environnement marin. En l’état actuel, ce fonds nuit au milieu marin via son soutien pour des pratiques de pêche et d’aquaculture non durables.
Dans le cadre du projet MAVA MedBycatch, La LPO défend une allocation de ce fonds à la gestion durable des activités de pêche et d’aquaculture, et à la protection et restauration du milieu marin, notamment via la prévention des captures accidentelles d’espèces sensibles comme les oiseaux marins.
La LPO a analysé l’utilisation du FEAMP entre 2014 et 2020 (ce fonds a été rebaptisé FEAMPA pour sa programmation 2021-2027) en France en lien avec la protection du milieu marin et de ses ressources. Les résultats sont accessibles dans le rapport disponible en téléchargement en bas de page. Il en ressort que :
- 41,6 millions d’euros ont été alloués en subventions néfastes pour le milieu marin, notamment via leur soutien pour des pratiques de pêche et d’aquaculture non durables.
- Sur une enveloppe de 588 millions d’euros pour 2014-2020, seuls 254 millions (43%) faisaient l’objet d’un engagement juridique au 3 décembre 2019. Ces chiffres soulignent le manque d’utilisation du FEAMPA par ses bénéficiaires potentiels ainsi que le manque d’ambition pour l’utilisation de ce fonds pour la protection du milieu marin et de ses ressources.
Néanmoins, le FEAMPA a la possibilité de contribuer à la protection et restauration du milieu marin s’il est correctement alloué. Il est impératif que le FEAMPA et le Programme Opérationnel français du FEAMPA promeuvent une allocation de ce fonds aux domaines qui bénéficient à la fois à l’environnement et aux pêcheurs et aquaculteurs. Cela afin de garantir l’exploitation durable des ressources et ainsi assurer la pérennité des secteurs qui en dépendent.