Je suis arrivée en 2007 sur ce jardin parsemé de quelques vieux arbres (chênes, châtaigniers) qui était surtout une prairie. Depuis le départ il y avait énormément d’oiseaux dans le jardin. A partir de cette année, j’ai commencé à développer le jardin, sans jamais utiliser d’intrants chimiques, j’ai planté des haies, commencé un potager. Puis on a commencé à poser des nichoirs, à nourrir les oiseaux l’hiver.
Sur les 2 800 m2 nous avons 800 m2 de bois et de haie (églantiers, chataîgniers, chênes, noisetiers, merisiers, lierre). Nous avons un coin planté d'épineux avec l l’églantier qui constitue un abri pour les moineaux, des rosiers. C'est un jardin que j'entretiens en prenant toutes les précautions car pour moi il est essentiel de laisser des zones "refuges" pour la petite faune. Sur une quarantaine de mètres, nous avons une haies favorable aux papillons.
Sur notre terrains, deux vieux arbres ont dû être abattu pour des raisons de sécurité, et puis suite aux sécheresses des années précédentes nous avons eu pas mal de bois mort que nous laissons sur place. Le vieux chêne héberge les larves de Lucarne cerf-volant dont on peut suivre l'envol nuptial en Juin. En quittant leurs galeries creusées dans ce vieux chêne, les lucanes mâles grimpent dans la grosse boule de houx à l'arrière et peuvent ainsi prendre leur envol. C'est un spectacle réjouissant. Les pics épeiches et pics verts se plaisent aussi dans nos vieux arbres.
Ici on peut dire que c’est nous qui logeons chez la faune et la flore sauvages ! Les espèces sont très nombreuses, aussi bien dans le jardin que sous le toit de la maison.
Texte © Nadine Morange
Année de réalisation : 2015