RNN de la Baie de l'Aiguillon
La baie de l’Aiguillon est un site d’importance internationale pour plusieurs espèces qui y trouvent une nourriture abondante et une quiétude indispensable pour s’y reposer. Cogérée par la LPO et l'OFB, la baie de l'Aiguillon est un véritable berceau pour la flore et la faune sauvage.
Entre terre et mer, entre eau douce et eau salée
Localisée à l’aval du Marais Poitevin et partagée entre la Vendée et la Charente-Maritime, la baie de l’Aiguillon est un vaste ensemble naturel s’étendant sur 4 900 ha. Le paysage de la baie évolue au rythme quotidien des marées passant d'une baie dominée par de gigantesques vasières à une baie ne laissant apparaître que de vastes prés salés, jusqu’à l’immersion quasi totale de la baie cantonnée par des digues érigées par l’homme.
La vasière, accumulation de sédiments fins argileux d’origine fluviale et marine, est le siège d’une vie importante. Elle héberge de nombreux mollusques, vers marins, crustacés, qui constituent une abondante ressource alimentaire pour des milliers d'oiseaux d'eau tels que les canards et les limicoles.
Les prés-salés, appelés localement « mizottes », représentent la partie végétalisée de l’estran susceptible d’être inondée par les eaux salées. Les plantes qui s’y développent sont dites halophiles car elles sont tolérantes à la submersion marine. On y retrouve notamment la Puccinellie maritime, l'Obione, les salicornes, l'Aster maritime, le Chiendent marin, la Lavande de mer ou encore la Spartine maritime. Les prés-salés sont des zones de nourricerie pour de nombreux poissons venant s’y alimenter. Une partie des prés salés est fauchée annuellement.
Plusieurs points d’observation autour de la baie offrent une vue magnifique sur les prés salés et les vasières et attirent de nombreux promeneurs et observateurs naturalistes.
D’autres habitats sont présents sur des surfaces moindres, tels les dunes de la Pointe de l’Aiguillon, les plages de galets à Esnandes et les platiers rocheux à Marsilly.
Une richesse ornithologique exceptionnelle
La baie accueille d'importantes populations de limicoles et d'anatidés en hivernage ou en escale migratoire. Elle est ainsi le premier site d'hivernage national pour la Barge à queue noire et l'Avocette élégante et le second pour le Bécasseau maubèche. Elle joue également un rôle primordial lors des migrations pour d'autres espèces : la Barge rousse, le Grand gravelot ou encore le Chevalier gambette. Les mizottes sont des zones d’accueil et d’alimentation favorables aux anatidés herbivores en hivernage telles les oies cendrées, bernaches cravant ou canards siffleurs qui se nourrissent essentiellement de la Puccinellie maritime.
Un espace suivi pour une meilleure gestion
Des suivis scientifiques sont mis en place tous les ans afin de mieux comprendre et mieux gérer le site : comptages mensuels des oiseaux d’eau, suivi de la nidification des passereaux, mais ça ne s’arrête pas aux oiseaux ! La faune benthique, les poissons, la flore et les habitats ou encore la qualité de l’eau sont suivi de près par l’équipe de la réserve. Des missions de surveillance et de police de l’environnement sont également menées au sein de cet espace.
Un programme d’action européen est en cours en baie de l’Aiguillon, le projet « LIFE Baie de l’Aiguillon », visant la restauration et la valorisation d’habitats littoraux du Marais poitevin.
Pour en savoir plus :
- Site internet : www.reserve-baie-aiguillon.fr/