Origine du projet
La ferme « le jardin de Marmotte » cultive du blé et divers fruits, pour la plupart de variétés anciennes, aux goûts et aux vertus inégalées. Attirés par les conditions particulièrement favorables à leur biologie et leur régime alimentaire, un clan de blaireaux a installé son terrier principal dans un talus à proximité d’une des parcelles où est cultivé du blé ancien. Celle-ci est entourée d’un côté par ce terrier et de l’autre par un verger. Le clan de blaireaux traverse constamment le champ de blé pour aller se nourrir dans le verger (ils sont friands de vers et de fruits !) et profite de son passage pour y creuser des terriers secondaires. Malgré la mise en place de plusieurs méthodes d’effarouchement habituellement utilisées par le pôle Médiation Faune Sauvage, qui ont toutes fait leur preuve dans d’autres exploitations, le clan de blaireaux revient systématiquement dans ces terriers, et ce depuis 5 ans !
Un projet pilote, unique et inédit
Face à la résilience de ce clan, qui a contourné les répulsifs olfactifs, les clôtures répulsives et les clôtures électriques, le pôle MFS a imaginé un nouveau procédé. Celui-ci consiste en l’installation d’une nouvelle clôture grillagée, mais dont la base sera enterrée sur une profondeur deux mètres. Ceci devrait permettre de préserver la parcelle de tout passage et installation des animaux dans ces terriers secondaires, de manière pérenne. En revanche, s'ils en éprouvent la nécessité, les blaireaux pourront creuser des terriers secondaires dans d'autres secteurs, non exploités, où la cohabitation ne posera pas de problème.
A quoi a servi l'argent collecté par la campagne d'appel à dons ?
La mise en œuvre de ce procédé inédit a impliqué la mise en jachère de la parcelle jusqu'alors cultivée ainsi que l’achat et la pose de 200m de grillage à mailles étroites. Le jardin de Marmotte soutient financièrement ce projet à travers le manque à gagner de la parcelle non cultivée, le creusement de la tranchée et la pose de la clôture. La générosité des sympathisants de la LPO a permis l’achat du grillage.
Le succès de cette entreprise, réalisée à titre expérimental, permettra une nouvelle avancée dans la protection du blaireau et surtout dans la recherche de solutions durables pour les activités humaines.