Au paroxysme de l’excitation, on les voit parfois plonger en même temps pour ressortir avec des végétaux dans leur bec puis se dresser l’un contre l’autre au prix d’un battement de pattes soutenu. C’est ce que l’on appelle la « danse des pingouins ». Chez ces oiseaux monogames et fidèles, cette parade nuptiale complexe a pour effet de resserrer les liens conjugaux.
Le nom scientifique du Grèbe huppé, « podiceps », signifie « pieds au derrière » par allusion à ses pattes aux doigts lobés, et non palmées, situées très à l’arrière du corps. Très utile pour se propulser sous l’eau à la poursuite des poissons et autres animaux aquatiques dont il se nourrit (à 7 km/h, il pourrait rivaliser avec nos champions de natation), mais pas pratique du tout pour marcher. C’est pourquoi on ne voit guère le Grèbe huppé hors de l’eau que lorsqu’il monte sur son nid.
« J’ai faim ! Et bien mange des plumes »
A l’éclosion du dernier œuf, le couple abandonne son nid. Les poussins passent alors leurs premiers jours sur le dos de l’un de leurs parents pendant que l’autre assure le ravitaillement. Si le menu est essentiellement composé de petits poissons, les petits sont aussi nourris avec de petites plumes destinées à créer une couche protectrice contre les arêtes de poissons au fond de leur estomac. A noter que les poussins ont une petite zone de peau nue jaune pâle au niveau du front. Quand ils ont faim, celle-ci vire au rouge, ce qui permet aux parents de savoir quand il faut partir à la pêche.