Zoom sur le Rossignol philomèle

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C’est à partir de  la mi-avril  que le  Rossignol philomèle (Luscinia megarhynchos) revient dans notre région, en provenance de l’ouest de l’Afrique, au sud du Sahara, où il a passé l’hiver. Souvent fidèle au territoire qu’il occupait l’année précédente, le mâle est repérable à son chant puissant, varié et particulièrement mélodieux, émis  aussi bien de jour qu’en pleine nuit à la différence des autres oiseaux.

Rossignol philomèle © Denis Fourcaud

C’est, par contre une espèce assez difficile à observer, le mâle étant souvent caché à mi-hauteur dans les arbustes denses d’où il émet son chant.

Avec 16 cm de long pour une vingtaine de grammes, il est un peu plus gros que son  cousin  le Rougegorge.  Nichant au sol ou à faible hauteur (rarement plus de 30 cm), il se doit d’être discret. Son dessus brun avec une nuance rousse à la queue et au croupion lui assure un excellent camouflage, moyennant quoi il peut se permettre de chanter fort.

Cet habitant des haies, bois et forêts avec taillis s’installera aussi volontiers dans les jardins s’il y trouve quelques gros buissons denses formant une sorte de mini sous-bois. Grand mangeur de petits coléoptères, de fourmis et autres insectes, il se rendra alors utile au jardinier.

La femelle pond de 3 à 6 œufs qui écloront au bout de 14 jours. Les jeunes quittent le nid rapidement et continuent de  se faire nourrir par leurs parents. Ils sont alors particulièrement vulnérables.

Le départ vers l’Afrique a lieu dès le mois d’août,  Comme de nombreux passereaux, le Rossignol migre de nuit et se nourrit dans la journée.

C’est, dans notre région, une espèce encore commune, sensible toutefois à la destruction du bocage.  Dans les régions où on replante les haies, comme en Bretagne, l’espèce est à nouveau en progression. Elle protégée en France.

Vous l’aurez compris, le Rossignol ne passe que 4 mois chez nous et ne chante que pendant quelques semaines. Profitez des douces soirées de printemps  et prenez quelques instants pour écouter ce grand chanteur à l’heure où tous les autres oiseaux se sont tus.

Gérard Rolin