Reconnaissable à sa silhouette ronde, son très long bec, son plumage rayé et tacheté de brun, de roux et de noir qui lui assure un excellent camouflage, la Bécassine des marais est essentiellement observable dans notre région lors de la migration d’automne, de septembre à novembre., cherchant dans les vasières les larves d’insectes, vers et mollusques qui composent l’essentiel de sa nourriture. L’ extrémité flexible de son bec lui permet de sentir ses proies en sondant la boue dans un mouvement de va et vient vertical. C’est chez nous, un hivernant rare. Quant à sa population nicheuse, elle est passée de 300 couples en France il y a 25 ans à moins de 100 aujourd’hui en raison du drainage, de la mise en culture des prairies humides, des dérangements sur ses lieux de nidification et d’une importante pression de chasse.
Un oiseau qui « chevrote »
Alors que de nombreux oiseaux séduisent par leur chant, la Bécassine des marais n’est pas une « grande chanteuse ». Son chant simple est émis en vol ou depuis un piquet de parc ou un arbre. Elle se distingue surtout par son vol nuptial avec des piqués obliques au cours desquels les rectrices (plumes de la queue) externes sont redressées pour former un angle droit avec le corps. L’air, en passant à travers ces plumes, produit un son particulier appelé chevrotement.
Le nid, installé sur un sol gorgé d’eau, est une dépression peu profonde dans le sol, tapissée de végétaux fins et doux. Après 20 jours d’incubation, les parents nourrissent les jeunes pendant une semaine. Ils pourront voler à l’âge de 5 ou 6 semaines. Après une halte migratoire dans notre région, la Bécassine poursuivra son chemin vers le bassin méditerranéen et l’Afrique tropicale. C’est donc maintenant qu’il faut essayer d’observer cet oiseau qui ne vous laissera pas indifférents.