Zoom sur la Fouine

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Son pelage est brun-gris avec une tache blanche au niveau de la gorge. Le mâle est plus gros que la femelle (2,5 kg pour 1,5 kg). Son corps allongé mesure entre 40 et 50 cm et sa queue touffue, une vingtaine de centimètres. Ses petites oreilles et son museau rose la différencient de la Martre.

Fouine

© Fabrice Cahez

Son habitat est très variable : forêts de feuillus, lisière de bois ou zones habitées (villages, parcs, jardins, agglomérations). Prédateur solitaire et nocturne, elle n’est pas exclusivement carnivore et peut s’alimenter de fruits et de charognes ou de déchets laissés par les humains. L’accouplement se déroule de juin à août mais l’implantation est différée de 250 jours. La véritable gestation dure 2 mois. Trois ou quatre petits naîtront donc au printemps suivant. Sevrés à 8 semaines, ils accompagneront leur mère dans tous ses déplacements et en seront encore dépendants pendant un mois. En milieu naturel, ses prédateurs sont le Renard, le Chat forestier et le Grand-duc. En zone urbaine, la Fouine « citadine » est victime de la circulation routière. Comme le rat, elle a la capacité de s’adapter aux activités humaines.

Utile pour la biodiversité

Les Mustélidés sont les prédateurs naturels des « ravageurs » de cultures. Ils assurent un rôle de protection et participent à l’équilibre de l’environnement et de la biodiversité. Partenaire idéale pour les agriculteurs, la Fouine (Martes foina) se nourrit de nombreux petits rongeurs (campagnols, mulots, souris, surmulots) et assure une hygiène sanitaire autour des maisons par ses préférences alimentaires en particulier pour le rat d’égout. A l’époque romaine, elle était d’ailleurs utilisée pour la dératisation. Cependant, elle peut parfois causer des dommages aux habitations (matériaux d’isolation, nuisances sonores, mauvaises odeurs) et aux élevages avicoles. Pour ces raisons, elle est classée dans les espèces considérées comme nuisibles. La Fouine Martes foina est le Mustélidé le plus piégé en France. Pourtant d’autres pays européens encouragent des plans de réintroduction ou de protection de cet animal pour ses intérêts écologiques.

Louis Parisel