Le pelage est brun-roux en été et gris foncé en hiver, période où la tache blanche (« miroir ») à l’arrière-train est bien visible : en forme de cœur pour la chevrette et de haricot pour le brocard. Le cri d’alarme est un aboiement. Poursuivi, le chevreuil (Capreolus capreolus) peut effectuer des bonds de 2m de hauteur et d’une longueur de 6m. Herbivore gourmet, il recherche une alimentation riche et variée. Au printemps et en été, il mange : feuilles tendres, jeunes pousses (charme, chêne, érable), herbes, bourgeons et ronces alors qu’en automne et en hiver, il se nourrit de fruits, baies, faines, et champignons... Il consomme aussi des plantes cultivées en plaine : céréales, colza, betteraves et luzerne. Le chevreuil est un ruminant qui consacre 12h par jour à son alimentation. Son territoire, qu’il marque par des "grattis" et des "frottis", est d’une trentaine d’hectares. Il varie en fonction des ressources alimentaires et de la densité des populations.
Gestation particulière
La période du rut commence en juillet. Le mâle poursuit la femelle et les traces de cette poursuite sont parfois visibles (ronds de sorcière, huit). L’accouplement a lieu au début de l’été mais le développement de l’embryon est stoppé jusqu’en décembre. La chevrette donne naissance à un ou deux faons en mai ou juin. Les petits se confondent avec le milieu. Couchés en boule, ils restent immobiles et n’émettent aucune odeur, se protégeant ainsi des prédateurs. Le taux de mortalité pour les semaines suivant la naissance est parfois important (prédation, accidents dus aux machines agricoles (moissonneuses, faucheuses). Sevrés à 6 mois, les chevrillards deviennent indépendants vers 11 mois.
La sélectivité alimentaire de l’espèce peut impacter les plantations de certaines essences forestières. Le chevreuil est soumis à un plan de chasse obligatoire. La circulation routière tue plus de 10 000 individus par an.