Zoom sur la Bécassine sourde

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Tout le monde connaît la Bécassine des marais mais sa petite cousine sourde (Lymnocryptes minimus) passe beaucoup plus inaperçue même si elle traverse notre région.

Bécassine sourde © LPO Champagne-Ardenne

Sa faculté à se plaquer au sol, sa particularité de s’envoler au tout dernier moment sans un cri, le plus souvent dans les pieds même de l’observateur,occultent la véritable phénologie migratoire et l’hivernage de cette petite bécassine bien mystérieuse. Certains individus ne dépassent pas le volume d'une alouette, d'autres atteignent la taille d’une grive. On les reconnaît assez facilement au premier coup d’œil en raison de leur queue pointue, de la rayure blanche au bas des couvertures et du bec plus court que chez la Bécassine des marais. Au sol, les très rares fois où l’on a la chance de l’observer en pleine activité, elle donne l’impression d’être montée sur ressort, inspectant de manière minutieuse, grâce à son bec, les vases et sols humides. On la découvre dans les prairies humides, les abords de gravières, les chaumes de culture qui proposent des secteurs légèrement inondés avec flaques et zones gorgées d’eau.

Plus présente que l’on peut le croire en période migratoire

Il est possible que les premières migratrices arrivent dès février mais c’est à partir de la mi-mars que le flux migratoire se développe véritablement. La plupart des observations concerne des solitaires car il s’agit le plus souvent de découvertes fortuites même si des recherches spécifiques permettent de les découvrir. La migration postnuptiale débute en août et surtout en septembre avec un afflux en octobre. Des opérations de baguage ont permis de montrer que le nombre d’oiseau était fortement sous-estimé car l’espèce quasi invisible. Cette espèce, non nicheuse dans la région, peut parfois hiverner si la météo lui est favorable (une période de gel prolongé l’obligeant à déménager…).