Le moineau soulcie ressemble à première vue à la femelle du moineau domestique, mais son aspect plus rayé et sa queue relativement courte permettent de le différencier. Ses épais et longs sourcils crème et la bande médiane de même couleur au-dessus de sa tête, le distinguent des autres espèces de moineau. Et si on a la chance de le voir de très près, il est possible de distinguer la petite tache jaune qu’il possède sous la gorge.
Cette espèce présente un statut de conservation très défavorable dans notre département : il est classé en danger critique d’extinction en Isère (selon les critères de l’UICN). En effet, la population iséroise de moineaux soulcie est estimée à une vingtaine de couples !
La seule population reproductrice connue en Isère se trouve dans le Trièves. Très petite et donc fragile, cette population est actuellement menacée par le déclin de ses habitats de prédilection. Le moineau soulcie nichait surtout dans les trous de mur de vieux bâtiments, restaurés pour l’habitat humain. Il a trouvé comme milieu de substitution quelques poteaux électriques présentant des tubes creux horizontaux où il peut encore nicher !
La LPO de l’Isère et TE38 ont décidé d’agir ensemble et avec la collaboration d’ENEDIS pour les derniers moineaux soulcies du Trièves, en installant des nichoirs sur certains poteaux électriques, afin d’augmenter l’offre d’habitat de reproduction dans l’espoir de maintenir, voire d’aider à se développer, cette espèce très rare de moineau. La LPO suit déjà avec attention chaque année la reproduction des moineaux soulcies dans ce seul secteur où ils sont présents.
Ainsi, jeudi 25 avril, la LPO et TE38 ont installé 7 nichoirs à moineau soulcie au Monestier-du-Percy.
Depuis 2019, ce sont ainsi 24 nichoirs qui ont été installés à Saint-Jean-d’Hérans, au Percy et au Monestier-du-Percy, dans le cadre du partenariat entre TE38 et la LPO de l’Isère, qui a pour but d’avoir une meilleure prise en compte de la biodiversité dans les communes adhérentes et dans les actions portées par TE38.
Espérons que les nouveaux nichoirs du Trièves aident cet oiseau rare à se développer !