Un projet de 3 ans pour préserver la faune du bâti rural

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Il n’est pas rare de croiser ou d’entendre quelques animaux dans nos greniers, granges et églises… Ces espaces, aménagés par l’Homme, sont une grande source de vie pour la faune. En Auvergne-Rhône-Alpes, les chouettes effraies, les chauves-souris et d’autres espèces aiment venir y nicher.

La LPO AuRA, en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, essaye de protéger ces espèces de plus en plus menacées.

Chevêche d’Athéna

Chevêche d’Athéna © Géraldine Le Duc

Une biodiversité menacée

L’agriculture intensive, l’artificialisation, la disparition de matériaux naturels (pierre, bois, terre argileuse…) par du béton armé ont porté un coup à ces espèces.

Leur nourriture provient principalement des champs, eux envahis de pesticides et leurs habitats sont détruits ou bloqués. Ces espèces ont besoin du bâti traditionnel et patrimonial tel que les granges, les moulins, les châteaux…

Les animaux sauvages comme les chauves-souris, les chouettes ou les hirondelles ne peuvent donc pas vivre dans ces milieux et s’y épanouir. Ces 30 dernières années, la présence des oiseaux agricoles et des oiseaux liés au bâti ont respectivement chuté de 29,5 % et de 27,6 %.

Murin à oreilles échancrées en vol, de nuit

Murin à oreilles échancrées © Yoann Peyrard

Un projet pour préserver la faune sauvage

Notre volonté est donc de les protéger grâce à la création d’un projet sur 3 ans mis en place dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes avec la Fondation du patrimoine. Dans le cadre de ce projet, la LPO AuRA va pouvoir apporter son expertise sur les enjeux de la faune sauvage et la conciliation entre bâti et biodiversité. De son côté, la Fondation du Patrimoine apporte un soutien financier ainsi que ses connaissances sur le bâti rural qui sera un atout pour mener à bien nos projets.

La mission principale consistera à rénover d’anciens bâtiments, principalement ruraux (grange, ferme, étable…) afin qu’il puisse accueillir au mieux la biodiversité : la pose de nichoirs dans les greniers, sur les charpentes ou les murs extérieurs, la création de cloisons pour laisser vivre différentes espèces et éloigner les prédateurs…

Les travaux vont cibler en priorité la sauvegarde des chauves-souris, des hirondelles, du Moineau friquet et de la Chouette effraie.

Moineau friquet posé sur une branche givrée

Moineau friquet © Fabrice Cahez

L’objectif est d’aménager entre 3 et 5 nouveaux sites par département par an (36 à 60 sites sur 3 ans). Nous voulons aussi réaliser un projet phare chaque année avec la restauration d’un bâtiment d’envergure (ex : château) et de grande utilité pour la faune à travers la rénovation des murs et/ou de la charpente et/ou de la couverture.

Une rénovation d’envergure dans la Loire

Un des projets prêts à être réalisé est la rénovation d’un pigeonnier dans la Loire (42) qui menace de s’effondrer. En plus de le consolider, un nichoir à Chevêche d’Athéna sera installé sur le chêne à proximité du pigeonnier, des nichoirs à colonies seront installés sous la toiture pour le moineau friquet et des caissons près des poutres pour les chauves-souris.

Pigeonnier de Grézieux-le-Fromental (42)

Pigeonnier de Grézieux-le-Fromental (42) © LPO AuRA

D’autres travaux dans différents départements permettront aussi aux hirondelles, à plusieurs espèces de chauves-souris, et aux effraies des clochers de trouver refuge.

En plus de ces actions, un guide va être mis en place avec des actions concrètes. Cet outil apportera des informations sur les aménagements possibles en fonction du bâtiment, les moments clés pendant les chantiers pour réussir les installations, des conseils sur les matériaux…

Restez à l’écoute, on vous tient au courant de la suite du projet !

Deux hirondelles rustiques sur un fil

Hirondelles rustiques © Jean Deschâtres

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