Il y a des mois où la plus belle obs’, c’est celle que l’on ne fait pas !

Actualité

Les forêts d'altitude sont soumises à des contraintes de plus en plus nombreuses, qui pèsent sur les espèces les plus fragiles. L'Arrêté Préfectoral de Protection des Biotope "forêts d'altitude du Haut-Jura" (APPB), publié en 2019, protège cinq massifs forestiers et encadre les pratiques pour garantir la quiétude de ces forêts d'exception. Pour rappeler cette réglementation, le Groupe Tétras Jura, la LPO Bourgogne-Franche-Comté et le Parc Naturel Régional du Haut-Jura lancent la campagne #stopsurfréquentation, qui s'adresse principalement aux naturalistes, aux photographes et vidéastes animaliers.

L'APPB est rédigé sous forme de 15 articles à consulter en suivant ce lien. Il est appliqué sur cinq zones de protection de biotope, pour une superficie totale de 4 334 hectares, qui accueillent au fil des saisons de nombreux usagers : promeneurs, professionnels (alpagistes, forestiers, etc.), chasseurs, sportifs et naturalistes... Ainsi, pour assurer la pérennité des espèces qui vivent dans ces secteurs, il convient d’adapter ses habitudes et de respecter la réglementation en vigueur.

Massifs concernés : Massif du Massacre, Massif du Bois de Ban-Arobier, Massif du Risoux, Massif de Haute-Joux, Massif de Combe Noire.

Moins et mieux fréquenter, la meilleure action pour protéger !  

Ces forêts, et principalement la forêt du Risoux, sont réputées pour la grande diversité, voire la rareté des espèces qu'elles abritent. Le grand tétras bien sûr, mais aussi la gélinotte des bois, les petites chouettes de montagne, les pics ainsi que des mammifères comme le lynx ou encore plus récemment le loup ! Cette richesse attire les naturalistes et créateurs d’images de tous horizons, qui aimeraient pouvoir observer ou photographier ces espèces.

Or, certaines espèces sont très sensibles au dérangement. À tel point que la fréquentation est devenue l’une des causes de disparition identifiée pour le grand tétras. Alors pour favoriser la quiétude de ces zones, l'APPB interdit la pénétration en forêt entre le 15 décembre et le 30 juin. Seuls quelques itinéraires sont autorisés et consultables en suivant ce lien. Les activités naturalistes ne sont ainsi possibles que sur les itinéraires autorisés. Bien que soucieux de la sauvegarde de la nature, les naturalistes peuvent, par méconnaissance des bonnes pratiques propres à ces espèces et aux zones protégées, impacter les espèces les plus fragiles. Ils peuvent aussi être verbalisés si les dispositions de l'APPB ne sont pas respectées. C'est pour éviter ces situations que cette campagne a été initiée.

Le cas particulier du grand tétras très impacté par le dérangement

Avec moins de 300 individus, le grand tétras est l’une des espèces les plus en danger du massif jurassien. Il attire nombre d'observateurs qui espèrent le trouver au printemps, sur les places de chant. Or, le dérangement est un des facteurs de régression des populations. C'est pourquoi il est interdit de réaliser des affûts sur les places de chant sur l'ensemble du massif jurassien. Une dérogation délivrée par les services de l'état, encadre le suivi des populations de façon très stricte, pour limiter les impacts liés à ce type d'opération. Car, bien que réalisés avec toutes les précautions nécessaires, les affûts sur place de chant perturbent les oiseaux en pleine période de reproduction.

 Grâce à cette campagne vous savez maintenant que "la plus belle des observations est parfois celle que l'on ne fait pas !"

Une campagne participative à partager un maximum !

Pour participer à la préservation des forêts d'altitude, nous vous invitons à relayer cette campagne sur vos réseaux et partager largement ces informations. Vous trouverez en bas de la page, un kit de communication téléchargeable (en plusieurs fichiers PNG) comprenant les différents visuels aux formats réseaux sociaux et actualité site web.