Suite à l'épidémie de grippe aviaire que rencontre l’avifaune sauvage sur le littoral nord de la France, la LPO Bretagne, le GEOCA, Bretagne Vivante et VivArmor Nature se sont réunis pour interpeller le Préfet des Côtes d'Armor. Depuis le 12 août, date du dernier arrêté préfectoral concernant la grippe aviaire, la situation sur les côtes bretonnes s'est fortement dégradée… Avec très peu d'information officielle de la part des pouvoirs publics.
Ces 4 associations ont pour mission l’étude et la protection de l’avifaune sauvage sur le territoire breton ainsi que la sensibilisation du grand public aux enjeux de biodiversité. Il est donc primordiale qu'elles soient tenues au courant de l'avancée de la situation. Sans oublier la sécurité et la formation des salarié·e·s, qui sont en première ligne lors des suivis des oiseaux marins.
Elles proposent ainsi leur collaboration à d’éventuels groupes de travail ou réflexions à mener sur la gestion de cette crise sans précédent. Et demandent un accès aux données sur la mortalité et les observations des services de l’OFB, ainsi que la mise en place de mesures d’urgences supplémentaires. A titre d'exemple, en Grande-Bretagne, la suppression des lâchers d’oiseaux originaires d’élevage (lâchers cynégétiques de faisan, perdrix, etc) a été mise en place pour ralentir les contaminations avec la faune sauvage.
Une réflexion plus globale doit également être menée dans les mois à venir sur les risques encourus pour la faune sauvage durant la période hivernale et la prochaine saison de reproduction afin d’anticiper les mesures de gestion.
En ce sens, il semble donc urgent de confronter l’important travail réalisé sur la faune domestique par les services vétérinaires et épidémiologistes et les suivis des structures travaillant localement sur l’avifaune sauvage comme nos associations, les gestionnaires d’espaces naturels et les laboratoires scientifiques.
Les autres Préfectures vont également être contactées sous peu, en association avec Bretagne Vivante, pour alerter sur la situation qui s’aggrave tout le long du littoral breton.