Éviter les ramassages inutiles
Il peut arriver de croiser un hérisson actif en plein jour, ce qui ne signifie pas forcément qu’il est en détresse. Avant de le recueillir, il est important d’observer son comportement :
- Présente-t-il une blessure visible ?
- Se déplace-t-il normalement ?
- Est-il actif, en train de chercher de la nourriture ?
- Son état corporel est-il correct (rond et bien nourri ou maigre et affaibli) ?
- Sa respiration semble-t-elle normale ?
Un hérisson réellement en détresse présentera souvent des signes évidents : blessure, maigreur importante, comportement anormal (apathique en plein jour, immobile en terrain découvert).
En cas de doute, il est préférable de contacter SOS Faune Sauvage Bretagne avant même de faire quoique ce soit.
Les risques du nourrissage inadapté
De nombreux particuliers mettent de la nourriture à disposition des hérissons dans leur jardin. Si cette initiative part d’une bonne intention, elle peut toutefois être préjudiciable.
- Les aliments fournis sont souvent inadaptés (croquettes trop riches en sel et en matières grasses, lait difficile à digérer), ce qui peut causer des troubles digestifs et rénaux.
- Les hérissons étant solitaires et territoriaux, les rassembler autour d’une même source de nourriture favorise la transmission de maladies et parasites, ainsi que des conflits pouvant entraîner des blessures.
- Leur cycle naturel est perturbé : en hiver, la diminution des ressources alimentaires les incite à hiberner. Un nourrissage régulier peut empêcher cette transition essentielle à leur survie.
Il est préférable d’adopter des pratiques favorisant un écosystème naturel : privilégier un jardin offrant une diversité d’insectes, limaces et escargots, qui constituent leur alimentation de base. Pour ceux qui nourrissent un chat en extérieur, placer la gamelle en hauteur permet d’éviter que les hérissons n’y accèdent. En revanche, un point d’eau propre et entretenu régulièrement peut être utile.
Les dangers du jardin
Les jardins recèlent de nombreux pièges pour les hérissons, entraînant chaque année de nombreux accidents évitables :
- Les trous, cavités et tuyaux ouverts peuvent les piéger. Il est important de sécuriser ces espaces.
- Les piscines et bassins doivent être équipés d’une planche permettant aux animaux de sortir s’ils tombent à l’eau.
- Les travaux de jardinage sont une source de danger : avant d’utiliser une tondeuse, une débroussailleuse ou une taille-haie, il convient de vérifier la présence éventuelle de hérissons, qui peuvent se cacher sous les haies ou les tas de feuilles.
- Les robots tondeuses représentent un danger majeur, particulièrement la nuit.
- L’usage de produits chimiques (pesticides, granulés anti-limaces) est toxique et ne doivent plus être utilisés.
- Les grillages et filets peuvent piéger ces animaux, les empêchant de circuler librement.
- Certains chiens et chats peuvent s’attaquer aux hérissons, il est donc nécessaire de surveiller leur comportement.
Une espèce en déclin
Autrefois commun, le hérisson d’Europe est aujourd’hui menacé. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) l’a récemment fait passer de la catégorie « préoccupation mineure » à « quasi menacé » en Europe de l’Ouest. En France, les données restent insuffisantes, mais les experts alertent sur un déclin préoccupant de la population.
Chacun peut agir pour les protéger en évitant les ramassages inutiles, en adoptant des pratiques de jardinage respectueuses et en évitant le nourrissage inadapté.
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