Illustrations © AdèleVanAertryck
Une rencontre inattendue sur la plage
C’est un dimanche de tempête en décembre 2024, en balade avec des amis du côté de Roscoff, elle aperçoit sur une dune une silhouette noire, immobile. "On s’est approchés tout doucement, mais il ne bougeait pas, il ne fuyait pas. C’est là que j’ai compris qu’il était en difficulté." L’oiseau en question était un Guillemot de Troïl, un petit pingouin que l’on rencontre facilement sur les côtes bretonnes.
Une prise en charge rapide
Hélène pense aussitôt à la LPO. "Je voulais être sûre de ne pas commettre d’erreur." Elle laisse un message vocal sur le répondeur de SOS Faune Sauvage Bretagne et est immédiatement recontactée. "J’ai été étonnée par la rapidité de la réponse. Quelqu’un m’a rappelé tout de suite et m’a donné des instructions très simples : porter des gants, ne pas le toucher à mains nues, le mettre dans une couverture chaude."
Elle et ses amis parcourent les rues pour trouver un carton. Une fois l’oiseau installé, elle le ramène chez elle et l’installe avec une bouillotte, au repos dans son garage. "On ne doit pas leur donner à boire ni à manger, c’est important."
Un second sauvetage inattendu
Mais ce sauvetage ne sera pas le seul de la soirée. "Le lendemain matin, SOS Faune Sauvage Bretagne m’a contactée pour me signaler un Fou de Bassan en difficulté, dans une commune voisine. Il avait été placé dans une cage dans un entrepôt. Je suis donc allée le récupérer le lendemain matin, pour qu’il puisse aussi bénéficier du transport vers le centre de soins. »
Le lundi matin, Hélène va à la rencontre du bénévole rapatrieur à Saint Agathon pour assurer le transfert du Guillemot et du Fou de Bassan vers le centre de soins de l’Île Grande. "On était soulagés et heureux. Voir ces animaux partir entre de bonnes mains, c’est une vraie satisfaction."
Quelques temps après, elle reçoit une nouvelle qui la remplit de joie : "On m’a appelée pour me dire que le Guillemot avait été soigné et relâché ! J’étais tellement heureuse !"
Un appel à l’action
Cette expérience a renforcé sa conviction : chaque geste compte. "Si je peux aider, je le referai sans hésiter ». Aujourd’hui, elle envisage même de devenir bénévole rapatrieuse pour aller encore plus loin dans son engagement.
Elle espère que son témoignage encouragera d’autres personnes à agir. : "Si vous trouvez un animal en détresse, contactez SOS Faune Sauvage Bretagne. Ils sont formidables ! Ils vous donneront toutes les instructions à suivre, et c’est beaucoup plus simple qu’on ne l’imagine. Ne les touchez pas, renseignez-vous sur les premiers gestes à faire."
Une chose est sûre : Hélène ne compte pas s’arrêter là !
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