Travaux et biodiversité du bâti
Protéger les espèces liées au bâti : La menace des travaux
Les villes abritent une grande diversité d'espèces protégées et menacées, mais ces dernières sont souvent mises en péril par les travaux de rénovation et de construction. Que vous soyez un particulier qui prévoit des travaux chez vous ou un professionnel du bâti, il est probable que vous ayez un impact sur ces espèces, parfois de manière involontaire.
Les espèces animales et végétales en milieu urbain, comme les oiseaux, les chauves-souris ou certaines plantes, sont particulièrement vulnérables aux perturbations causées par les chantiers. Selon l'article L 411-1 du Code de l’Environnement, il est ainsi interdit de porter atteinte aux individus, à leurs œufs mais aussi à leurs nids et à leurs habitats en tout temps sous peine d'une sanction de 3 ans d'emprisonnement et de 150 000€. Parmi les espèces protégées, les espèces du bâti ont besoin de constructions ou d'équipements urbains pour réaliser leur cycle de vie.
Les impacts des travaux sur les espèces du bâti
Les travaux sur un bâtiment peuvent ainsi impacter le cycle de vie de certaines espèces. Les échafaudages, les filets de protection et l'activité humaine peuvent déranger les animaux, voire entraîner une mortalité (accès empêché au lieu de reproduction). Les travaux de rénovation (isolation par l'extérieur, ravalements de façades, réfections de toitures) peuvent également condamner de nombreuses cavités, utilisées ou intéressantes. Des travaux de plus grande ampleur (surélévations, extensions, démolitions de bâtiments) ont aussi un fort impact. Enfin, la réhabilitation d'espaces non habités (combles, greniers, caves) peut être synonyme de disparition de lieux favorables aux espèces protégées.
Des solutions pour minimiser l'impact des travaux
Il existe des solutions simples et efficaces pour réduire l'impact des travaux sur les espèces protégées. L'une des options les plus recommandées est l'installation de nichoirs ou de nids artificiels, qui offrent un refuge pour les oiseaux et les chauves-souris pendant et après les travaux. Ces dispositifs peuvent être installés à différents endroits du bâtiment, en fonction des besoins des espèces locales. L'ajout de nichoirs et de nids artificiels permet de compenser la perte d'habitat causée par les travaux. Ces installations offrent des lieux sûrs pour les espèces menacées et peuvent être intégrées dès la phase de conception des projets de rénovation ou de construction. Elles sont également une excellente manière de contribuer activement à la conservation de la biodiversité urbaine.
Pour aller plus loin vous pouvez consulter le Guide Technique Rénovation du bâti, créé par la LPO France.
Notre plaquette Protéger les espèces du bâti, en téléchargement ci-dessous.