Animal blessé
Etape 1 – La vérification
Il convient de s’assurer que l’animal est bien en situation de détresse afin d’agir correctement pour son bien. Voici quelques indices qui ne trompent pas :
- Un animal blessé présente des saignements, des plaies, une boiterie, une aile qui pend…
- Un animal malade présente des boutons, des croûtes étranges, des yeux infectés, des difficultés à tenir sa tête droite, des difficultés respiratoires…
- Un animal anormalement affaibli reste couché sur le flanc, a les yeux mi-clos, ne réagit peu ou pas à vos déplacements à proximité, il peut aussi avoir des mouches qui lui tournent autour…
N.B : Entre mars et septembre, un oiseau ne présentant aucun signe de détresse (blessures, maladies) mais qui ne vole pas est très probablement un juvénile ! Voir cas « jeune animal »
Etape 2 - Prise en charge
Un animal blessé ou malade doit être acheminé en centre de sauvegarde pour la faune sauvage. Cliquez sur le lien pour voir la liste des centres existants et leurs coordonnées. Pour rappel, la LPO Île-de-France n’est pas centre de sauvegarde, il est donc inutile d’y acheminer un animal.
En attendant la prise en charge, préparez un carton (adapté à la taille de l’animal) et percez des trous sur le dessus et les côtés pour permettre à l’animal de respirer convenablement une fois qu’il sera déposé dans le carton. Tapissez de papiers journaux ou de sopalins le fond du carton et préparez un petit linge pour que l’animal soit bien installé (éviter les linges qui s’effilochent, l’animal pourrait s’entortiller les pattes dedans). Ne donnez pas d’eau ni de nourriture sans avoir au préalable eu des indications de la part d’un centre de soins ou d’une association spécialisée. Préparez une bouillotte (ou une bouteille d’eau chaude enroulé autour d’un torchon) pour réchauffer l’animal, surtout s’il s’agit d’un juvénile ou d’un animal très faible (attention, pas de bouillotte pour les hérissons qui ont des œufs de mouches, la chaleur augmenterait l’éclosion des larves).
ASSUREZ VOTRE SÉCURITÉ
Mammifère
Il faut faire attention aux zoonoses (maladies transmissibles entre un Homme et un animal). Portez des gants épais et de longues manches pour éviter les coups de griffes ou de crocs. Aidez-vous d’un linge. Portez l’animal avec les deux mains le plus possible proche du sol pour éviter qu’il ne tombe et loin de votre visage.
ATTENTION à ne jamais tenir les gliridés par la queue, celle-ci est très fragile (muscardin, loir, lérot).
N'hésitez pas à faire appel aux pompiers pour de l’aide en cas de découverte d’un gros mammifère.
Oiseau
Petits oiseaux (moineaux, mésanges, martinets, hirondelles…) et colombidés (pigeons, tourterelles…) : Vous n’avez rien à craindre. Pour plus de précaution, munissez-vous de gants ou d’un tissu pour attraper l’oiseau en lui plaquant bien les ailes contre le corps (voir fiche médiation ci-dessous).
Corvidés (pies, corneilles, geais…) et goélands : Méfiez-vous du bec qui peut être puissant. Portez des gants et aidez-vous d’un linge, plaquez les ailes contre le corps et n’approchez pas le bec de votre visage (voir fiche médiation ci-dessous).
Rapaces (faucons, buses, chouettes…) : Méfiez-vous essentiellement des serres (griffes aux pattes de l’oiseaux), munissez-vous de gants épais (gants de jardinage, en cuire…) et tenez les pattes entre le pouce et l’index avec une main à l’opposé de vous, et les ailes contre le corps avec l’autre main (voir fiche médiation ci-dessous).
Echassiers (hérons, cigognes…) : Leur bec est dangereux, prévu pour leur technique de pêche (harponnage). Ils possèdent une puissante détente du cou, il est impératif de se saisir du bec en premier. Ensuite l’oiseau pourra être manipulé si possible par une deuxième personne ou à défaut sous l’autre bras, la main maintenant pliées les pattes (voir fiche médiation ci-dessous).
Oiseaux n’ayant pas de narines externes (Grand Cormoran) : L’ouverture des narines se trouvent à l’intérieur du bec, il ne faut donc pas leur maintenir le bec fermé plus d’une minute. Possibilité de se faire mordre le gant ou de mettre une petite baguette en bois pour maintenir le bec ouvert (voir fiche médiation ci-dessous).