Nord-Est
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Base de loisirs de Jablines à Annet-sur-Marne
En Seine-et-Marne, c'est une destination très prisée des ornithologues franciliens, en hiver et en périodes de migration. De bonnes observations vous y attendent.
Situation du site
La base de loisirs de Jablines/Annet-sur-Marne, inscrite en ZNIEFF de type I et II (Zone naturelle d'intérêt écologique floristique et faunistique) est localisée entre les régions naturelles de la Vieille France et de la Brie, en Seine-et-Marne, à près de 40 Km à l'Est de Paris.
Elle s'insère dans un large méandre de la Marne, formant une boucle bordée par la forêt régionale des Vallières, prospectée en 2002 par le Corif pour l'AEV (Agence des espaces verts).
Créé sur d'anciennes sablières, l'essentiel de sa surface est constitué de plans d'eau et d'étangs de taille variée, de pelouses, de friches et de quelques haies.
Peu d'oiseaux nicheurs en été
Du fait d'une forte fréquentation estivale et d'une végétation rivulaire relativement pauvre, entre autres, le nombre d'espèces nicheuses est assez faible et concerne des oiseaux, pour la plupart communs à peu communs, comme la Fauvette grisette, le Tarier pâtre ou le Grèbe castagneux.
Une grande richesse en hiver
L'intérêt de ce site, suivi depuis plus de quinze ans par le Corif, réside davantage dans les oiseaux migrateurs et hivernants. En hiver, les quelques dizaines d'hectares d'eau libre accueillent quantité d'anatidés, notamment plusieurs centaines de canards plongeurs tels le Fuligule milouin ou le Fuligule morillon. D'autres espèces d'occurrence moins fréquente en Île-de-France, sont régulièrement observées en cette saison, comme le Harle huppé, le Garrot à œil d'or ou le Harle piette. Des espèces rares sont susceptibles de stationner plusieurs jours, voire plusieurs semaines, comme le Fuligule nyroca ou le Plongeon arctique.
Un important dortoir de laridés
Ce site renferme également un important dortoir de laridés, comptant plusieurs milliers d'individus, parmi lesquels une majorité de mouettes rieuses (jusqu'à 35 000 individus) mais aussi bon nombre de goélands de plusieurs espèces (Goéland argenté, Goéland leucophée, Goéland brun, Goéland cendré).
La Mouette mélanocéphale et le Goéland marin sont à rechercher avec opiniâtreté dans la masse blanche et grise.
Ne manquez pas les périodes de migration
Les périodes de migration pré et postnuptiale présentent également un intérêt évident dans l'observation d'espèces peu fréquentes ou d'espèces communes numériquement bien représentées. Il s'agit alors de partir en quête des guifettes, grèbes ou des troupes de pipits farlouses et de bergeronnettes printanières parmi lesquelles se glissent plusieurs sous-espèces, comme la Bergeronnette flavéole.
Ces périodes se prêtent aussi à l'observation de rapaces diurnes peu répandus dans la région, tels le Busard des roseaux ou avec un peu de chance le Balbuzard pêcheur (plutôt en automne), ainsi que des limicoles, comme le Petit Gravelot, le Chevalier cul-blanc ou le Chevalier sylvain.
Renseignements pratiques
Comment s'y rendre
Accès libre de mi-septembre à fin avril, payant de mai à septembre.
Accès par la RD 45 - Depuis Paris, prendre l'A 4, puis la RN 104 en direction de l'aéroport Charles de Gaulle (suivre le fléchage indiquant "Base de loisirs de Jablines").
Cartes à consulter
Carte IGN Top 25 : 2414 ET
Carte Michelin 101 : pli 20
Ouvrages à consulter
Carte "Oiseaux et forêts d'Île-de-France" - Corif/IGN. 1994
Balades nature autour de Paris. Dakota Éditions. Paris, 2001
Parc départemental de la Haute-Île
Depuis 2002, l'équipe de permanents du Corif réalise des suivis ornithologiques au Parc départemental de la Haute-Île, sur la commune de Neuilly-sur-Marne en Seine-Saint-Denis. Ces inventaires ont pour objectif d'aider le Conseil général à orienter la gestion du Parc en faveur de l'avifaune et de la biodiversité en général.
Visite du parc
Ce parc de 63 ha peut être divisé en trois parties :
un bois jeune le long du canal de Chelles à l'Ouest ;
trois grands plans d'eau ponctués de six observatoires ;
et surtout une grande friche centrale abritant une végétation hétérogène, allant des secteurs herbacés aux secteurs arborés pionniers, en passant par des stades buissonnants et arbustifs, constituant une des zones les plus intéressantes du Parc pour l'avifaune nicheuse.
Un milieu favorable aux oiseaux
En effet on peut y observer toute une cohorte d'espèces inféodées aux milieux ouverts ou semi-ouverts comme le Tarier pâtre, la Rousserolle verderolle, l'Hypolaïs polyglotte, les Fauvettes grisette, des jardins, ainsi que la rare Fauvette babillarde...
Les plans d'eau proposent également leurs lots de surprises.
En 2010, la première preuve de nidification de la Sterne pierregarin en Seine-Saint-Denis a été apportée sur le Parc. Un couple de petits gravelots a également fréquenté les berges des plans d'eau durant la saison de reproduction, mais aucune preuve certaine de reproduction n'a pu être observée... Peut-être en 2011.
Pendant les migrations
Les périodes migratoires et hivernales fournissent aussi de belles observations : les Chevaliers guignettes font de fréquentes apparitions. Plus rarement le Bécasseau variable, les Canard souchet et Canard siffleur s'arrêtent quelques jours avant de continuer leur migration. Environ 80 espèces sont observées chaque année dont la moitié se reproduit sur le Parc.
Parcours et horaires variables
Attention, les friches centrales peuvent être fermées au public, néanmoins, il existe un chemin permettant de visiter les six observatoires d'où la plupart des espèces peuvent être observées (se renseigner sur les horaires).
N'hésitez pas à noter vos observations sur Faune-Ile-de-France.
Renseignements pratiques :
www.tourisme93.com
01 43 93 98 20
Le parc est ouvert tous les jours de l'année.
Horaires variables, donc se renseigner au préalable
Comment s'y rendre ?
Par la route : RN 34.
Transports en commun : RER A, Neuilly-Plaisance puis bus 113 (arrêt : Pointe de Gournay). Gare ferroviaire : Chelles/Gournay, puis bus 113.