Nord-Ouest

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Forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye

La forêt de Saint-Germain, d'une superficie totale de 3 533 ha, se situe à l'ouest de Paris, dans la boucle de la Seine, comprise entre Saint-Germain-en-Laye et Poissy. Sur 1 000 ha environ au nord-ouest du Massif de Marnes, son sol est constitué de caillasses et calcaires grossiers du lutécien. Sur le reste, se rencontrent des sables mélangés de graviers et d'argiles. Ils ont d'ailleurs été exploités dans deux carrières situées au nord de la forêt.

Carte : forêt domaniale de Saint-Germain-en-Laye

La forêt : essences et histoire

Actuellement, la répartition des essences est la suivante : 55 % de chênes, 11 % de hêtres, 14 % de charmes, 11 % de pins, 2 % de châtaigniers, 7 % de divers (frênes, érables, tilleuls, douglas). Le hêtre est assez abondant au centre de la forêt, au sud de la Croix de Noailles. Le pin domine par contre en limite de forêt, sur les sols sableux les plus pauvres.

Cette forêt fait partie de l'ancienne forêt d'Yvelines, qui, du temps des Gaulois, occupait presque toute la Beauce et ceinturait Paris pour aller rejoindre le massif de Fontainebleau. Elle appartenait au domaine royal et doit son nom actuel à Saint-Germain, évêque de Paris vers 555. Mais son nom a évolué : elle portait le nom de Lida lorsque Charlemagne y chassa, puis Léa, Laya et enfin Laye.

Un itinéraire d'environ trois heures

Partie nord de la forêt de St Germain

Ce circuit permet de découvrir différents milieux forestiers ayant chacun leurs spécificités. L'accès y est possible à pied depuis la gare de Maisons-Laffitte, en longeant la voie ferrée par la rue J. Mermoz, la rue P. Kreuscher et la rue de La Muette. Il est aussi possible de s'y rendre en voiture en stationnant dans le parking de la piscine de Maisons-Laffitte, rue de La Muette.

Entrer dans la forêt par la porte des Pétrons située à côté de la maison forestière. A partir d'un panneau de bois qui en signale le départ, suivre le circuit "aller" du sentier botanique, indiqué sur les arbres par une feuille verte dans un rectangle orange. S'arrêter quelques instants dans la parcelle 75 (1) avant le petit bois de pins.

En toutes saisons on y observe une multitude de passereaux sédentaires (verdiers, mésanges, pinsons des arbres, grives, sittelles, grimpereaux des jardins...) ainsi que des corvidés. Au printemps, pouillots véloces et siffleurs, fauvettes à tête noire, hirondelles, et parfois faucon crécerelle, se signalent par leurs cris et leurs chants.
En hiver, on y rencontre des grives mauvis ainsi que des pinsons du nord attirés par les faînes de hêtres tombées au sol. Rentrer dans le bois de Pins (2). C'est ici le domaine du Pic épeiche.
On peut aussi y observer roitelet huppé, mésange huppée et, avec de la chance, grosbec casse-noyaux. Se diriger vers la première clairière (3). Attention aux oiseaux posés sur le sol.

Une voie ferrée désaffectée

En suivant à droite le sentier botanique, on longe le tracé d'une ancienne voie de chemin de fer qui, jusqu'à la seconde guerre mondiale, menait au champ de courses. Cette voie a été désaffectée suite à une loi du 30 novembre 1941, publiée au Journal officiel de Vichy le 31 janvier 1942. Elle fut déposée au cours de la guerre, à l'exception d'un petit tronçon conservé par les Allemands pour desservir un dépôt militaire situé dans la parcelle 65. On peut encore voir les fondations en béton de quelques bâtiments.

Un autre circuit

Quitter le circuit "Aller" du sentier botanique. Traverser la route des Pavillons et prendre la route d'Artois, à droite de la route de la Vente frileuse, jusqu'au chemin allant de l'étoile de Lamballe à l'étoile de Provence (4).
A gauche, les pins sylvestres et les arbustes environnants accueillent des mésanges noires, huppées et nonnettes. A droite, au printemps, le Loriot fait parfois entendre sa ritournelle.
Aller jusqu'à l'étoile d'Artois (5). De petits cris fins et aigus annoncent la présence de plusieurs roitelets huppés, parfois suivis du chant d'une mésange noire.

Des clairières intéressantes

Tourner à gauche sur la route de Montéclar, puis à droite, sur la route d'Artois. A quelques mètres, sur la gauche, un chemin conduit à une petite clairière parsemée de "pelouses" et d'arbustes (6). Au printemps, elle abrite la Fauvette des jardins et le Pouillot fitis.
En période de migration, les buses variables et parfois les bondrées apivores font une brève apparition. En toutes saisons, la végétation basse accueille de nombreuses espèces que l'on ne voit habituellement qu'en haut des arbres.
Revenir sur la route de Montéclar. Une seconde clairière, visible depuis la route (7), permet aussi d'observer la migration.

Un secteur riche en oiseaux

Aller jusqu'à l'étoile du Roi. Nous sommes dans le royaume du Pic noir. On aperçoit, ici et là, les traces qu'il a laissées sur les arbres. Parfois, son cri trahit sa présence et l'on voit sa silhouette glisser entre deux troncs.
Se diriger, à gauche, par la route neuve (parcelle 31) vers l'étoile du Bout du Monde, repérée de loin grâce à une grande croix d'orientation.
Avant d'y arriver (8), au printemps, vous entendrez probablement le chant d'un rossignol. En levant les yeux, vous verrez peut-être passer une buse ou un épervier.

Poursuivre jusqu'à l'étoile du bout du monde. La parcelle 34 qui se trouve devant vous est une ancienne parcelle en régénération. Elle accueille à la saison chaude, la Fauvette grisette, le Rougequeue à front blanc et parfois au loin, on y entend le Loriot.
Emprunter à gauche, la route de la Vente Frileuse jusqu'à l'étoile des Pétrons. Avant d'y arriver, on remarquera d'abord à droite puis à gauche de la route, deux blockhaus en partie enterrés.

Retour sur le sentier botanique

A l'étoile des Pétrons, traverser la route des Pavillons et revenir à droite par le circuit retour du sentier botanique, indiqué par deux feuilles vertes dans un rectangle orange.
Un panneau de bois en indique le tracé. A gauche, une éminence abrite souvent quelques grives et des fauvettes à tête noire. Ensuite, le sentier grimpe sur cette éminence et finit par aboutir sur une petite aire de jeux (une tente en bois y est construite). Un ancien escalier empierré permet de redescendre de l'autre côté.

Tout en suivant le sentier botanique, traverser le chemin sur lequel reposait l'ancienne voie de chemin de fer (9). A droite un ouvrage en béton dissimule le tunnel utilisé autrefois par les trains.
En hiver, on entend souvent les grives mauvis siffler au sommet des grands arbres. Pénétrer à nouveau dans la parcelle 75 à la périphérie du bois de résineux (10). A droite et à gauche, sur les troncs d'arbres dont l'écorce est crevassée, on pourra rechercher les "forges" laissées par les sittelles torchepots qui, pour se nourrir, viennent coincer, à hauteur d'homme, différentes graines afin d'en extraire l'amande à grands coups de bec.

Fin du parcours

Le circuit "retour" du sentier botanique rejoint le départ du circuit "aller" dans la parcelle 75, à hauteur du panneau de bois qui rappelle les marquages sus-indiqués. Sortir de la forêt par la porte des Pétrons et la maison forestière.

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

Par le RER :
Saint-Germain est le terminus de la ligne A du RER

Cartes à consulter

Carte IGN Top 25 n°2214
Versailles, forêts de Marly et de Saint-Germain

 

La boucle de Moisson

A 50 km en aval de Paris, la Seine fait une double boucle entre Mantes et Bonnières. On distingue trois paysages ou milieux intéressants qui donnent toute sa valeur au site.

Boucle de Moisson

© LPO Île-de-France

Les coteaux de la Seine

On y constate surtout l'abondance de petits passereaux, fauvettes, traquets et bruants, à l'occasion la vipère péliade et le lézard vert qui atteint ici sa limite nord.

Les milieux humides

La situation géographique très favorable de la boucle de Moisson permet la halte d'un nombre étonnant d'espèces.
En effet, la vallée de l'Epte, orientée nord-est sud-ouest, constitue une ligne de migration fréquentée, alors que l'axe de la Seine (nord-ouest au sud est) s'avère un axe de pénétration du littoral vers le continent, très apprécié, en particulier dès qu'un coup de vent ou une tempête sévit sur la Manche.

La base de loisirs de Mousseaux-Moisson

Mieux connue des ornithos sous l'appellation lac de Lavacourt, elle est située à 50 km de Paris. Elle s'étend sur une superficie de 45ha.

Elle héberge régulièrement, depuis plus de 25 ans, un hivernage de canards et de foulques. Malheureusement, on déplore depuis quelques hivers une nette tendance à une diminution des effectifs, due en grande partie à l'augmentation des activités nautiques provoquant des dérangements incessants.
Au passage, ou lors des coups de froid, on a pu y noter des espèces aussi variées que les trois plongeons, l'Oie rieuse, la Spatule blanche ou la Mouette pygmée.
Le dortoir de goélands argentés, l'un des plus réguliers de la région a pu accueillir parfois plus de 2 000 individus. A présent, la fermeture des dépotoirs à ciel ouvert a contraint ces laridés à exploiter d'autres lieus, notamment dans la vallée de la Marne. Aujourd'hui, quelques centaines de goélands et quelques milliers de mouettes fréquentent ce dortoir.

Le domaine régional de Moisson

La forêt et ses abords
Plus de soixante espèces d'oiseaux se reproduisent. Parmi les passereaux, le Pipit des arbres, le Pouillot fitis et la Fauvette des jardins atteignent une densité remarquable, tandis que la présence discrète du Gros-bec, du Gobemouche gris, de la Mésange boréale et du Pouillot siffleur confirme la diversité des milieux.
Parmi les espèces remarquables citons le Torcol, l'Engoulevent d'Europe avec une abondance rare pour la région et une densité remarquable de buses et de bondrées.

La grande lande à callune

Elle est située à l'est de la forêt de Moisson. Aujourd'hui protégée, cette zone très fragile reste un des derniers bastions de l'Oedicnème criard en Ile-de-France. De plus, après le séjour hivernal d'un élanion blanc, le stationnement durant trois mois de plusieurs circaètes Jean-le-Blanc, et la découverte de la nidification d'un couple de fauvettes pitchou, confirment l'importance de ce dernier bastion " naturel ".

L'accès est strictement défini sur le chemin périphérique.

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

Par la route depuis Paris, autoroute A13 - sortir à Mantes-le-Jolie et emprunter la RN13 puis la D27 avant Bonnières-sur-Seine.

Cartes à consulter

Carte Michelin 106-plis 14/15

 

Domaine régional de Flicourt

Au nord-ouest de Mantes-la-Jolie (Yvelines), au sein du parc naturel régional du Vexin et à quelque 70 km à l'ouest de Paris, s'étend "Le domaine régional de Flicourt", situé dans la boucle de Guernes.

Domaine régional de Flicourt

© LPO Île-de-France

Un observatoire précieux

D'une superficie de 35 ha dont 15 ha en eau, ce site, ancienne carrière restaurée en zone humide depuis 1996 a été conçu pour attirer la plus grande diversité d'espèces aquatiques. Traité en grèves caillouteuses, en vasières, en roselières ou en prairies humides, ce site reste interdit au public, toutefois un observatoire installé à l'entrée du site, permet au public d'observer, sans déranger.

De nombreuses espèces

On peut découvrir en hiver tous les anatidés, laridés, hérons cendrés et grands cormorans. Au passage pré et post-nuptial quelques rapaces fréquentent la zone humide comme par exemple : le Balbuzard pêcheur ou le Busard des roseaux. Guifettes et sternes sont aussi attirées par une profusion d'insectes volants.
Parfois, lorsque le niveau d'eau le permet, quelques limicoles y font un arrêt, notamment le Chevalier gambette, le Chevalier culblanc, le Chevalier guignette, le Chevalier aboyeur ou le Chevalier sylvain et d'autres plus rares.
Au printemps, une colonie d'hirondelles de rivage niche sur un front de taille défini. Lété au crépuscule on peut entendre les oédicnèmes criards et voir évoluer le Hibou moyen-duc.

Aménagement en cours

La nidification récente d'espèces rares en Ile-de-France donne toute sa valeur patrimoniale à ce site privilégié qui est intégré dans la zone Natura 2000 de la Boucle de Moisson. Exceptionnel par son ampleur, l'aménagement de la boucle sert aussi de champ d'expérimentation.
La reconstitution " des milieux " botaniques, menée sous la direction des scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle, s'avère plus difficile et plus lente. En particulier, la lande à callunes est loin d'avoir atteint la maturité nécessaire.

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

En voiture :
Dans le village de Guernes, situé sur la rive droite de la Seine (à 10 km en aval de Mantes-la-Jolie), prendre la direction "Port de l'Ilon"

Carte à consulter

Carte Michelin 106 - Plis 14/15

dernière mise à jour : 29 août 2023