Sud-Ouest

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La forêt de Fausses-Reposes et les étangs de Ville-d'Avray

Site au sud-ouest de Paris, dans le département des Hauts-de-Seine, sur la commune de Ville d'Avray.

Carte : forêt de Fausses-Reposes et les étangs de Ville-d'Avray

Présentation du site

Cette commune comprend plusieurs centaines d'hectares de forêt (essentiellement des feuillus), s'étendant dans un massif en forme de " C ", au milieu de zones pavillonnaires plutôt "bourgeoises".
Cette forêt a un statut de forêt domaniale (la forêt domaniale de Fausses-Reposes) et fait face au massif forestier de Meudon ; à l'ouest, elle atteint la lisière du pays versaillais…
Enserrés dans le creux d'un vallon, se trouvent deux étangs, d'un intérêt ornithologique certes pas exceptionnel, mais apportant au massif un élément de diversité.

Richesse ornithologique

Ornithologiquement parlant, le circuit le plus intéressant débute au sud-est de la forêt, près de la gare SNCF de Chaville-Rive Droite.
A deux minutes à pied de la gare, l'on arrive dans une petite clairière assez fréquentée, mais pas inintéressante [A] : des "rondes" de mésanges et le Pic épeichette sont fréquents en hiver, tandis que le Gobemouche gris peut être observé au mois de mai. L'on poursuit le chemin en montant la colline [B], puis en la descendant vers les étangs. Dans cette partie du bois, le Pic vert et la Grive musicienne sont présents toute l'année. Les cavités des vieux arbres sont occupées par les étourneaux sansonnets, mais aussi souvent par des pics épeiches.

Sur les étangs

Peu d'oiseaux nichent sur les étangs : Canard colvert, Foulque macroule, Gallinule poule d'eau. Toutefois, la Bergeronnette des ruisseaux est visible presque toute l'année (nicheuse elle aussi ?), et le Martin-pêcheur peut être rencontré en automne.
En été, traîne souvent l'Hirondelle rustique, qui niche dans les bâtiments voisins. Il est conseillé d'emprunter le sentier qui longe les étangs par le nord [C], où les oiseaux de jardin sont communs, mais où l'on doit rechercher le Pigeon colombin, survolant les étangs au milieu des groupes de ramiers.
En hiver, les Grèbes huppés sur l'étang, les Tarins et Grives mauvis aux abords sont à rechercher.

Oiseaux des jardins et quelques rapaces

La visite se poursuit par un chemin qui remonte le vallon vers l'ouest [D], séparant la forêt domaniale d'un boisement plutôt humide et clôturé. Dans ce secteur, Fauvettes à tête noire et Pouillots véloces sont communs dès le mois d'avril, alors que les diverses mésanges, la Sittelle, le Pic épeichette et le Bouvreuil sont visibles (ou audibles) toute l'année.
Les quelques conifères d'ornement sont à regarder, pour d'éventuels Roitelets huppés et Mésanges noires.
Il est aussi recommandé de lever les yeux au ciel, au cas où passeraient furtivement un épervier, une crécerelle ou même (au printemps) une bondrée apivore.
À l'extrême ouest du circuit, la parcelle 92 [E], en chablis, présente un aspect sauvage intéressant et permet des observations d'espèces plutôt discrètes, comme le Grosbec ou, en hiver, la Buse variable. Le Coucou chante régulièrement au printemps dans ce coin-là, où le Pic épeiche est également fréquent.
La visite touche à sa fin, et le retour vers la gare se fait en longeant le sentier dit "Route de la Porte verte"[F].

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

Accès par la SNCF :
Gare Chaville-Rive Droite
Départ des trains à Paris-Saint-Lazare et à la Défense.

Carte à consulter

Carte IGN 2314 OT " Paris "

 

Les " points chauds " d'Île-de-France : l'étang des Noës

Qu'il est dur d'être un site intéressant quand on est entouré de sites très intéressants...

L'étang des Noës est exactement dans ce cas. Situé sur la commune du Mesnil Saint-Denis, à peu près à équidistance entre les étangs de Saint-Quentin, Saint-Hubert et Saclay, il se trouve régulièrement "snobé" par maints observateurs, qui lui préfèrent des sites plus réputés et le laissent aux pêcheurs du dimanche...
Pourtant, il s'agit du plus grand plan d'eau du Parc naturel régional de la Vallée de Chevreuse (24 ha) et sa remarquable richesse écologique (site classé ZNIEFF secteur 1) peut être simplement appréhendée par le nombre d'espèces, végétales (270), dont 4 protégées au niveau régional, d'oiseaux (96), de libellules (14) ou de poissons recensés.

Carte : l'étang des Noës

Commençons la visite...

Une visite à l'étang des Noës peut débuter par sa pointe nord-ouest, non loin du bâtiment communal dit "le Scarabée". On y trouve un petit bassin de rétention des eaux (pas très beau), qui offre une petite ouverture sur l'étang. On peut ensuite continuer par un petit sentier qui longe l'étang par le nord ; il traverse une friche intéressante pour les passereaux, notamment le Bouvreuil pivoine (toute l'année), la Grive litorne (en hiver), la Fauvette grisette et le Rossignol philomèle (au printemps).
Quelque 200 mètres plus loin, il est conseillé de prendre un petit sentier sur la droite ; ce sentier longe un fossé en eau et débouche sur l'étang.
On peut alors entendre la Rousserolle effarvatte, dont plusieurs couples nichent sur les berges de l'étang ; une Bouscarle de Cetti était présente à cet endroit durant l'hiver 2003-04.

Au bord de l'étang, il est utile d'avoir une longue-vue

Et on débouche alors sur une berge de l'étang, dont on peut scruter les rives aux jumelles, ou mieux, à la longue-vue. La rive nord-est, sur laquelle on se trouve, n'est pas intéressante en elle-même, puisqu'elle est aménagée pour la promenade et la pêche. En revanche, en scrutant la rive ouest, on rencontre, en bordure de roselière des espèces d'oiseaux aquatiques assez variées. Si le Héron cendré est présent en petit nombre toute l'année, les canards sont surtout présents en hiver.

Mais pas seulement des canards...

Il y a certes beaucoup de Colverts, mais le Souchet est un habitué du site, où il peut parfois se rassembler en bandes dépassant la centaine d'oiseaux. La Sarcelle d'hiver et le Fuligule milouin sont également réguliers, la rencontre des autres espèces est plus aléatoire. Parmi les autres visiteurs d'hiver fréquents, on citera la Bécassine des marais (plutôt difficile à observer) et le Grand Cormoran. La belle saison est moins intéressante, mais le Chevalier guignette est alors régulier, et le Grèbe castagneux peut être noté de temps à autre.

Même des cygnes de Bewick...

La visite se poursuit par un peu de guet depuis une pointe, qui donne sur une grande étendue d'eau libre ; les Grèbes huppés sont présents toute l'année (mais surtout à l'automne), alors que les canards (surtout souchets et milouins) s'y alimentent souvent en hiver, et puis... on peut alors avoir la chance d'observer quelque bizarrerie nordique, tel ce groupe de huit Cygnes de Bewick présents en décembre 2003 ! Au printemps et en été, ce sont les Martinets noirs et les Hirondelles (les trois espèces) qui survolent le plan d'eau, parfois en grand nombre. Enfin, ce coin est fréquenté par de nombreuses Mouettes rieuses, souvent accompagnées de quelques goélands tout au long de l'année (enfin, quoi, ce n'est pas Jablines).

Un deuxième bassin de rétention

À l'extrême nord-est du plan d'eau (pastille "vous êtes ici" sur la carte), un autre bassin de rétention accueille une quantité de Foulques et Colverts semi-domestiques, mais la Bergeronnette des ruisseaux a aussi niché dans les parages certaines années. Non loin de là, les conifères, qui bordent la digue est de l'étang, accueillent la Mésange huppée.

Des passereaux mais aussi des rapaces...

Et on termine les observations en reprenant le sentier contournant l'étang par le nord, après avoir traversé un petit bois où, malgré la taille assez réduite des arbres, se rencontrent quelques espèces plus forestières (notamment chez les passereaux).
Pour terminer, il serait injuste de parler de l'étang des Noës sans conseiller de jeter un oeil sur le ciel, car la Buse variable chasse parfois sur le site (ou dans les proches environs) en hiver ; la Bondrée apivore et le Faucon hobereau peuvent prendre le relais en été.

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

Par le train :
La Verrière est la gare la plus proche (trains au départ de la Défense et Paris-Montparnasse).
En voiture :
Depuis Versailles, prendre la N10, puis la D58 sur 750 m, on arrive alors sur la pointe nord-est de l'étang.

 

Les étangs de Saint-Hubert

Moyen d'accès privilégié, le train en provenance de Paris-Montparnasse vous dépose à la gare du Perray-en-Yvelines. De là vous découvrirez plusieurs étangs, retenues d'eau aménagées, comme bien d'autres, pour les besoins du château de Versailles

Carte : étangs de Saint-Hubert

Traversée du village

Une marche d'une demi-heure à travers le sympathique village du Perray puis la moins esthétique, mais pas inintéressante, Zone Industrielle vous conduit au premier étang.
En route quelques espèces villageoises que vous ne reverrez probablement pas plus tard : Choucas des tours dans l'église, Roitelet huppé dans le jardin communal, Tourterelle turque omniprésente, Cochevis huppé sur le stade de l'ASPTT, Rougequeue noir et Accenteur mouchet.
En hiver des fringilles et des pipits fréquentent les champs juste avant la Z.I.

Etang de Saint-Hubert

Juste après avoir traversé la N10, vous trouverez sur votre gauche une petite friche qui accueille l'Hypolaïs polyglotte, le Tarier pâtre et la Linotte mélodieuse.
Puis c'est le parking de l'Étang de Saint-Hubert (où débutent souvent les sorties CORIF). Le canal qui coupe la digue abrite souvent le Martin pêcheur et un coup d'œil sur l'étang permet de voir les nichées de grèbes huppés et de foulques macroules. Mais ce n'est pas là l'étang le plus intéressant, continuons…

A travers bois

À partir du parking, au printemps, empruntez le chemin qui s'enfonce dans le bois de Pourras. Les pics verts, épeiches et épeichettes, les sittelles et grimpereaux des jardins se font entendre ici. Dès mai, le Loriot d'Europe s'installe à la cime des arbres. C'est un bon endroit pour s'initier aux chants des passereaux forestiers.
En hiver, préférez le chemin qui suit l'orée du bois avec vue sur la Plaine du Perray. Une longue-vue s'avère nécessaire pour observer les troupes de Vanneaux huppés et de Pluviers dorés.

Sur la digue Napoléon

A l'entrée de la Digue Napoléon, recherchez dans les saules la Mésange boréale. Depuis la digue, observez l'étang de Pourras à la recherche des différents canards. Les mouettes rieuses s'installent souvent sur la gauche.
La rive nord, bordée de saules, cache parfois un héron pourpré ou un bihoreau gris.
Au printemps, mais surtout en août, le Balbuzard pêcheur fréquente cet étang et il n'est pas rare de le surprendre, perché sur un des piquets plantés dans l'eau.

Vers l'étang de Corbet

Dirigez vous vers la digue de Corbet en passant par le "Moulin" et la "Mare aux couleuvres". Les poteaux délimitant les pâtures à chevaux servent de perchoir au Pipit farlouse et au Tarier pâtre, nicheurs tous les deux. En période de migration les grandes troupes de pipits, bergeronnettes et linottes profitent des insectes attirés par le crottin de cheval.
Le verger peut également réserver des surprises et la Grive litorne y stationne souvent tard en saison. La haie qui borde la route qui mène à la digue de Corbet abrite les fauvettes grisettes et babillardes.

A la Canarderie

La digue séparant l'Etang de Corbet de l'Etang de Pourras est l'endroit idéal pour le pique-nique. Gardez les yeux au ciel car, aux heures les plus chaudes de l'été, les bondrées apivores et les faucons hobereaux sont fréquents. La Buse variable et l'Epervier d'Europe nichent à proximité.
Au printemps on peut entendre la Bouscarle de Cetti, le Phragmite des joncs et le Bruant des roseaux. En fin d'été lorsque le niveau est bas, scrutez la lisière des roseaux de Corbet à la recherche des râles d'eau et des jeunes blongios nains. Les vasières de Pourras accueillent alors les limicoles. Le coucher de soleil sur Pourras est légendaire, mais évitez l'automne saison de la chasse.

A travers champs et pâtures

Empruntez la Route de la chaussée neuve qui longe la ferme de Villarceau et ses chiens "accueillants". Le champ sur la gauche est souvent survolé par le Busard St Martin et le Traquet motteux en halte migratoire. Le tas de fumier (!) de la ferme attire le Bruant jaune. Plus loin, en face de la Ferme de Corbet, les patûres sont visitées par les grives draines et en hiver mauvis et litornes.
Empruntez la route forestière de Corbet ou du Grand Maître longeant la Ferme de Corbet. La petite friche accueille la Fauvette grisette et récemment la Pie-grièche écorcheur.

Sur le chemin du retour

Au carrefour des Petites Yvelines, coupez à travers bois. Le Pouillot siffleur est ici très présent dès mai. Le Loriot d'Europe, le Pic épeiche et le Grosbec casse-noyaux sont également observables.
Un peu plus loin sur la droite de la "Route des Étangs" on peut entendre au printemps le Pic noir. Le retour par le sud de l'étang devrait permettre de contacter le Rossignol philomèle (en mai), le Bouvreuil pivoine et la Mésange à longue queue.
Pour revenir plus vite à la gare, on peut couper par la Plaine du Perray, glaciale en hiver et torride en été ! Le Bruant proyer s'installe parfois en bordure de la N10. Les alouettes des champs, elles, sont garanties.

Renseignements pratiques

Comment s'y rendre

Par le train :
Départ de Paris-Montparnasse - arrêt au Perray-en-Yvelines.
Par la route :
Le parking, dont il est question au début, se trouve sur la D 991 qui relie la D 910 à la D 191.

Cartes à consulter

Carte routière Michelin : n° 106 - plis 27 et 28
Carte IGN : 2215 OT (Forêt de Rambouillet) - plis B5-B6

dernière mise à jour : 29 août 2023