Ce jour là, deux balbuzards pêcheurs survolent le havre où les eaux de la Sienne viennent se mêler à celles de la Manche. L’un des rapaces choisit de se percher sur le mât d’un voilier à l’amarre. Sa position lui offre incontestablement une place idéale pour détecter ses proies qui évoluent quelques mètres plus bas. Tout à coup en effet, le Balbuzard se laisse tomber de son perchoir, serres en avant, selon la posture de pêche caractéristique de ces oiseaux majestueux.
Et lorsqu’il reprend son vol, surprise : le rapace n’a pas attrapé un, mais deux poissons, à raison d’un dans chaque serre ! On le sent perturbé, il a le vol hésitant. Selon ses codes, c’est un poisson à la fois, pas deux. Au bout de quelques instants finalement, il décide de se séparer d’une de ses prises, qui s’agitera un petit moment sur le banc de sable où elle avait atterri. Le Balbuzard s’en est allé plus loin déguster le poisson qui lui restait, les choses étant rentrées dans l’ordre.