Pour la détecter, il faut donc « patauger » dans le marais et avoir (beaucoup) de chance. Elle ne s’envolera qu’au dernier moment, silencieusement. Donc « sourde » comme si elle ne nous avait pas entendu venir (ce qui est faux bien sûr !) et muette aussi ! A ce moment elle part d’un vol circulaire à faible hauteur, puis se repose rapidement dans la végétation.
La Bécassine des marais, nettement plus commune, part souvent en criant et en vol rapide et zigzagant, souvent à bonne hauteur et toujours à bonne distance de l’observateur. Elle est plus grande et son bec est nettement plus grand en proportion que celui de la petite sourde.
On ne résiste pas à vous montrer les photos de la Bécassine sourde d’Antoine Ybert (il faut aller très vite !), prises lors d’une animation LPO sur la réserve de la Sangsurière en février. Ce jour là, le chiffre record de 18 bécassines sourdes a été noté !