La raison est toute simple : il faut se cacher pour effectuer la mue des plumes. Attention à rester discrets, les prédateurs ne sont jamais loin ! Et ce moment de mue rend les oiseaux plus fragiles car ils volent alors moins bien, voire (chez les canards par exemple) pas du tout.
Mais cette période est aussi celle des poussins ! La nidification se termine et l’observateur attentif ou l’observatrice attentive peut, en l’absence de manifestations sonores, faire de belles découvertes.
Il faut alors repérer qu’un poussin déjà grand se différencie par la présence de commissures au bec bien visibles (une petite ligne claire qui prolonge le bec sous l’œil). On le voit bien chez cette Hirondelle rustique, dont la queue, comme souvent chez les jeunes, est plus courte que chez les adultes.
On en profite pour rappeler qu’il ne faut pas « venir en aide » à ces poussins ! Il faut les observer de loin. Ils ne sont pas abandonnés, les parents vont venir les nourrir jusqu’à leur indépendance. Ce sont les poussins dits « nidicoles ». Ils naissent sans plumes et aveugles et passent un long moment dans le nid avant leur départ vers l’aventure. Ces bébés Gobemouche gris grandissent deux semaines dans le nid, puis vont faire leur premier « envol » et, pendant plusieurs jours, seront nourris par les parents.
Chez d’autres espèces, les poussins sont « nidifuges ». Ils naissent tout emplumés et gambadent quelques heures après la sortie de l’œuf, comme ce bébé Œdicnème criard âgé de trois jours.
Soyons très prudents, ces poussins sont très fragiles !