Un voyage semé d’embûches
Victime d’un tir illégal à Mollégès, dans les Bouches du Rhône, fin septembre 2021, le grand rapace a été amené en urgence dans l’une de nos cliniques vétérinaires partenaires à Saint-Andiol. Grâce à un de nos bénévoles transporteurs, il a pu ensuite être transporté rapidement jusqu’au Centre de sauvegarde.
Souffrant d’une fracture fermée de l’ulna gauche (os de l’aile), l’oiseau très affaibli n’arrivait plus à se tenir debout. Après plusieurs semaines en soins intensifs, le circaète a dû passer 6 mois en volière de réhabilitation pour se rééduquer, se remuscler et attendre le retour de migration de ses congénères, partis en Afrique pour l’hiver.
Depuis le début de l’année 2022, le Centre de sauvegarde a déjà dénombré 10 espèces protégées victimes de tir illégaux, à savoir : un Aigle de Bonelli, un Faucon pèlerin, un Héron cendré, un Milan noir, 3 Buses variables et 3 Faucons crécerelles.
Une collaboration en faveur des grands rapaces
Les responsables du programme de recherche sur le Circaète Jean-le-Blanc : Alexandre Millon (Enseignant chercheur à l’Institut Méditerranéen de la Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale) et Benoît Van Hecke (Ornithologue LPO Vienne) accompagnés d’Olivier Hameau (Responsable de programme biodiversité LPO PACA et capacitaire du Centre de sauvegarde) sont venus équiper le rapace d’une balise GPS, au Centre de sauvegarde, deux jours avant sa remise en liberté. Ils ont également réalisé une analyse sanguine qui a permis de déterminer le sexe de l’individu : une femelle.
Leur action s’intègre dans un projet de thèse encadré par l’Institut Méditerranéen de la Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale, qui vise à étudier la réponse comportementale des grands rapaces à l’installation de parcs éoliens sur leur territoire. Les éoliennes produisent une énergie renouvelable dite “verte” mais ses impacts sur la faune sauvage sont encore à l’étude. Le projet intègre plusieurs sites en France et aux Pays-Bas, ainsi que des données récoltées sur d’autres études réalisées en Europe de l’Ouest.
Le 17 mars 2022, le circaète a pu retrouver la liberté, équipé d’une balise GPS, qui nous permettra de le suivre en France et au-delà de la Mer Méditerranée. Nous vous donnerons de ses nouvelles très prochainement !
Vous pouvez visualiser la vidéo de son envol sur notre compte Instagram.