« En février, j’occupe mon balcon et retire les matériaux qui pourraient servir d’ébauche de nid »
Lors du choix du site de reproduction courant février, les oiseaux exploitent des sites peu fréquentés par l’homme mais avec l’arrivée des beaux jours, des changements de comportement avec l’accès aux toits terrasses ou des interventions de maintenance, induisent notre présence sur des territoires choisis par les goélands. Il convient donc d’anticiper cette période d’installation des oiseaux notamment durant la période hivernale : utiliser les toits terrasses, les balcons, terrasses tout au long de l’année, pour que les oiseaux n’assimilent pas ces secteurs comme des zones propices dénuées d’activité humaine.
Pour les sites les plus difficiles d’accès, un ou deux passages sur la seconde quinzaine de février pour ramasser les détritus (débris végétaux, déchets plastiques) présents peut faire comprendre aux goélands une présence humaine mais également retirer les matériaux les plus propices à la construction de leur nid.
Attention s’agissant d’une espèce protégée toute intervention sur un nid avec des œufs et/ou poussins est strictement interdite.
« En mai, je ne m’approche pas des jeunes goélands au sol, ses parents veillent sur lui »
A partir du mois de mai et durant une période de 6 à 8 semaines, les poussins devenus des juvéniles, vont commencer leur phase d’émancipation. Durant cette période, les oiseaux ne sachant pas encore voler, mais toujours sous la surveillance des adultes, vont explorer leur environnement. En dehors d’une blessure apparente ou situation de péril immédiat pour l’oiseau (bord de route), ils ne sont nullement en danger et leurs cris lancinants sont des cris de quémande de nourriture pour les adultes et non des appels à l’aide.
Il ne faut donc pas s’approcher d’eux, éviter toute interaction inutile (eau, nourriture) qui associerait ensuite les humains à une source de nourriture pour ces jeunes oiseaux. Le comportement territorial des adultes (survol d’intimidation) est lié à la présence des jeunes oiseaux parfois dissimulés sous des véhicules ou de la végétation : s’éloigner d’eux modifie immédiatement l’attitude des parents.
« A l’année, je ne nourris pas les goélands et je ferme les poubelles »
Tout au long de l’année, l’attractivité d’un secteur, outre un site propice pour la nidification, est en lien avec la disponibilité alimentaire. Garder les conteneurs poubelles fermés avec un couvercle, ne pas nourrir les oiseaux, trier les déchets pour éviter des déchets organiques accessibles aux oiseaux sont autant de bonnes pratiques à mettre en place au quotidien. Les points de nourrissage pour la faune domestique abandonnée (chats errants), sont souvent exploités par les goélands et disposer la nourriture dans des caisses ou box uniquement accessible aux félins est à privilégier.
Le goéland est le reflet de nos mauvais comportements, il sait tirer profit de nos mauvaises habitudes et dans un souci de bonne cohabitation sachons nous aussi comment nous comporter vis-à-vis du Gabian.