Soumis à la législation européenne, les pays concernés1 de l’UE ont l’obligation d’assurer la protection rigoureuse des cétacés afin que les activités de pêche n’aient pas d’impact significatif sur leurs populations. Actuellement, ils sont tous défaillants.
Notre groupe de 26 associations2 demande des mesures de protection d’urgence pour stopper la mortalité liée aux captures accidentelles de la pêche, pratique la plus meurtrière pour les cétacés. Pris dans un filet, ils ne peuvent plus remonter à la surface et meurent d'asphyxie dans d’atroces souffrances. Les mesures de prévention actuelles destinées à faire cesser cette situation inacceptable ne donnent aucun résultat tangible.
Depuis le 1er janvier 2019, plus de 1230 mammifères marins dont 90 % de dauphins communs se sont échoués sur les côtes françaises. Et ce chiffre ne représente que la partie émergée de l’iceberg, la majorité des cadavres n’étant jamais retrouvés. La viabilité de la population française de dauphins communs est clairement menacée.
Pour stopper l’hécatombe, des mesures urgentes sont nécessaires, comme notamment de suspendre les pratiques de pêche en cause dans les zones et aux périodes de l'année concernées.
1France, Danemark, Belgique, Espagne, Finlande, Estonie, Allemagne, Irlande, Pays-Bas, Portugal, Pologne, Suède, Royaume-Uni, Lettonie et Lituanie.
2 Les associations signataires sont les suivantes : Seas at Risk, Whale and Dolphin Conservation, ClientEarth, Coalition Clean Baltic, Coastwatch Europe, Danish Society for Nature Conservation, Ecologistas en Accion, The Fisheries Secretariat, Fundació ENT, France Nature Environnement, Humane Society International, International Foundation for Animal Welfare, Irish Wildlife Trust, Irish Whale and Dolphin Group, LPO, Marine Conservation Society, Natuurpunt, Oceana, OceanCare, Our Fish, Sciaena, Sea Shepherd France, Sustainable Water Network SWAN, Swedish Society for Nature Conservation, Wildlife and Countryside Link Bycatch sub-group, WWF.