Pendant cette période d’immobilisation forcée, pourquoi ne pas en profiter pour observer ou écouter la nature de proximité, apprendre à mieux la connaître, en parler et même la protéger ?!
Compte tenu des restrictions mises en place pour lutter contre la propagation du coronavirus, la LPO a été dans l'obligation de réduire, voire suspendre ses nombreuses activités habituelles en extérieur. Quelques experts isolés peuvent encore réaliser des inventaires faunistiques et floristiques dans des secteurs naturels désertés. Mais toutes les activités pédagogiques et animations nature sont évidemment arrêtées. Nos 7 centres de sauvegarde de la faune sauvage ne peuvent plus accueillir de nouveaux animaux blessés, mais nos équipes se sont toutefois organisées afin d’assurer la continuité des soins et le nourrissage pour les 261 mammifères, 285 oiseaux et 13 reptiles encore hospitalisés. La LPO disposait d’un stock de masques nécessaires en cas de marée noire ; face à la pénurie actuelle les masques ont été confiés au corps médical pour un meilleur usage possible.
Tandis qu’au dehors, les oiseaux chantent à tue-tête pour célébrer l’arrivée du printemps, et s’apprêtent à nicher, c’est le moment idéal pour apprendre à les identifier, et mettre en œuvre par la même occasion des gestes simples en faveur de la petite faune sauvage qui nous entoure.
Comptez les oiseaux de votre jardin
En collaboration avec le Muséum national d’Histoire naturelle, la LPO vient ainsi de lancer « Confinés mais aux aguets », une vaste opération de sciences participatives qui consiste à recenser les oiseaux les plus communs autour de chez soi. Le confinement à domicile de millions de Français constitue une opportunité unique de collecter un nombre record d’observations. L’accumulation massive de données selon un protocole établi permet aux scientifiques de mesurer l’évolution des effectifs et, ainsi, d’évaluer la santé des populations. Inutile d’être un expert pour y participer et cela ne demande que 10 minutes par jour !