Le Gypaète barbu est l'une des quatre espèces de vautours présentes en France. Dans le cadre du LIFE GYPCONNECT, des opérations de réintroduction sont organisées chaque année dans le Massif Central et dans les Préalpes. L’objectif ? Eviter que l’espèce ne disparaisse en créant des noyaux de population permettant de rétablir les échanges et le brassage génétique entre les populations des Alpes et des Pyrénées.
C’est ainsi que fin mai et début juin, quatre jeunes Gypaètes barbus ont été réintroduits dans le sud et dans le nord de la Drôme suivis mi-juin, par quatre autres dans l’Aveyron.
Angèle, l'un des quatre jeunes réintroduits dans le sud de la Drôme vient de prendre son envol ! La jeune femelle est agée de 116 jours.
Les rapaces proviennent des zoos de Schönbrunn (Vienne, Autriche) et de Liberec (République Tchèque), des centres d’élevage de Valcallent et d’Andalousie (Espagne), des zoos de Tierpark à Berlin (Allemagne), du Parco Natura Viva (Italie) et du centre d’élevage spécialisé de Green Balkans (Bulgarie). Ces établissements participent au réseau européen d'élevage en captivité du Gypaète barbu (EEP) coordonné par la Fondation pour la Conservation des Vautours (VCF) et qui vise à soutenir les programmes de sauvegarde du gypaète et de la reconquête des territoires où il a disparu.
Retour en images sur la réintroduction de quatre d'entre eux.
Ils seront suivis jusqu'à leur envol et pendant encore deux mois après par une équipe de stagiaires, de salariés et de bénévoles investis dans ce projet.
Vous pouvez suivre deux d’entre eux grâce à la webcam pointée sur la cavité rocheuse aménagée spécialement pour eux.
Avec l’arrivée de ces 8 jeunes, le LIFE GYPCONNECT a ainsi permis de réintroduire 33 Gypaètes barbus en France depuis 2016 (Baronnies, Verdon, Grands Causses).
Longue vie à ces casseurs d’os !
Dans ce contexte si particulier de la crise sanitaire actuelle, les efforts engagés par l’équipe du LIFE GYPCONNECT et du réseau EEP démontrent notre capacité à continuer d’agir en faveur de la restauration de la biodiversité. Le retour des vautours participe au rétablissement d’un maillon essentiel des espaces naturels et pastoraux : la nécrophagie. En se nourrissant de cadavres d’animaux, ces charognards augmentent la capacité de résilience des écosystèmes en limitant les risques d’émergence et de dispersion de souches pathogènes et en participant à la restauration des sols (litière, biomasse du sol).
La pandémie de Covid-19 nous rappelle certes à quel point la fragilité de l’humanité tient dans sa manière d’être et d’exister au sein de la nature mais elle nous offre également la possibilité d’un nouvel élan en faveur de la vie.