Ce jugement fait suite à l’examen le 24 février dernier des recours formulés par France Nature Environnement, Sea Shepherd France et l’association de Défense des milieux aquatiques. Le Conseil d’Etat suit ainsi les recommandations publiées le 9 février dernier par les scientifiques du Conseil international pour l'exploration de la mer (CIEM) et répond aux demandes des associations de protection de la nature, dont la LPO qui avait interpellé le gouvernement le 22 février en exposant 400 photos de dauphins sur l’Esplanade des Invalides à Paris. Près de 1000 cadavres de cétacés ont été retrouvés sur la Côte Atlantique depuis le mois de décembre.
Interrogé le 25 février, le Président Emmanuel Macron s’est engagé à respecter la décision du Conseil d’Etat, mais sans garantie en termes de calendrier. Ses ministres avaient également pris l’engagement d’étendre l’installation de caméras aux chalutiers pélagiques avant la fin de l’année 2023 mais le marché récemment attribué ne prévoit pourtant pas cette extension.
Le Conseil d’Etat met enfin un terme à l’odieuse agonie des dauphins. Il est navrant - une fois de plus - d’avoir constaté l’indifférence de l’exécutif alors que nous l’alertions depuis des années. La plus haute juridiction administrative française rappelle à la raison comme elle l’a fait pour le piégeage à la glu, les chasses traditionnelles et bien d’autres dossiers qui participaient à la maltraitance de la biodiversité