Le comptage national des oiseaux des jardins est organisé deux fois par an, fin janvier et fin mai afin de disposer d’éléments de comparaison à des périodes aux particularités très différentes en termes d’effectifs et de comportements : l’hivernage et la reproduction. Il suffit alors de consacrer une heure de son temps à recenser les différentes espèces présentes chez soi puis de transmettre ses observations sur la plateforme en ligne.
Inutile d’être ornithologue pour participer. Il suffit de :
- Choisir un jour de comptage, le samedi 25 ou le dimanche 26 mai.
- Trouver le lieu : idéalement un jardin, public ou privé. Il est aussi possible de participer depuis un balcon ou dans une cour.
- Observer et noter durant 1h tous les oiseaux qui visitent le jardin. Le créneau horaire d'observation est libre. Pour chaque espèce, dénombrer l'effectif maximum d’individus vus simultanément afin d’éviter les doublons et ne pas compter les oiseaux observés uniquement en vol.
- Saisir les observations sur le site de l'Observatoire, après s’être préalablement inscrit. Des fiches d’identification sont disponibles pour aider à reconnaître les différentes espèces.
Chaque oiseau compte !
Merle noir, moineau domestique et mésange charbonnière sont les oiseaux les plus fréquemment observés chaque année. Au total, 5450 jardins ont participé à l’opération en 2023 ce qui représente la plus forte participation jamais enregistrée pour le mois de mai depuis le lancement de l’opération. Les milliers de données ainsi collectées permettent aux scientifiques de suivre l’état de santé des populations d’oiseaux communs et de lancer l’alerte en cas de dégradation. Selon le bilan des dix premières années du comptage ODJ, 41% des espèces rencontrées dans les jardins au printemps ont vu leurs effectifs diminuer, confirmant le déclin lié à la déstructuration globale des écosystèmes naturels. C’est le cas, par exemple, du martinet noir (-46%), victime de la disparition des insectes volants en raison de l’épandage des pesticides, de la récurrence des épisodes caniculaires et des rénovations de bâtiments qui réduisent les possibilités de nicher sous les toitures.