Dans le document « Une alimentation saine et une production durable ne se feront pas sans la biodiversité » publié le 23 février 2024, la LPO et d’autres ONG réunies au sein du collectif Cap Nature & Biodiversité, ont dénoncé la volonté de certains responsables politiques et syndicaux de faire de l’écologie le bouc émissaire de la crise agricole, en demandant l’élaboration concertée de solutions associant la protection de l‘agriculture à celle de l’environnement.
La LPO travaille sur le terrain depuis des décennies avec le monde agricole, dans les réserves naturelles dont notre association a la gestion, sur nos différentes propriétés foncières ou encore dans le cadre des plans nationaux d’actions qui visent à préserver les espèces les plus menacées. Chaque été, des dizaines de nos bénévoles collaborent ainsi avec les cultivateurs céréaliers pour sauver des milliers de busards, rapaces qui ont la particularité de construire leur nid au cœur des champs de céréales et peuvent être victimes des moissonneuses batteuses.
Nous agissons également en lien étroit avec les agriculteurs pour la plantation des haies, la création de mares et plus globalement pour le développement des infrastructures agroécologiques dans leurs exploitations. Ce 28 février, notre partenaire Alexandre Bourry, éleveur bovin dans la Vienne, a remporté au Salon de l’Agriculture la médaille d’argent du concours national des pratiques agro-écologiques, dans la catégorie prairie pâturées et fauchées. Le jury a récompensé la richesse naturelle de son exploitation et son engagement dans la préservation des haies et des zones humides.
Un MOOC pour réconcilier agriculture et biodiversité
En parallèle, la LPO lance aujourd’hui une nouvelle formation en ligne qui aide à décrypter de façon ludique et pédagogique les liens d’interdépendance entre agriculture et biodiversité, et explique pourquoi il est impératif de les réconcilier.
Gratuit et ouvert à tout public, le MOOC « Agriculture et biodiversité » propose un parcours d’auto-formation d’une durée totale d’environ 2 heures, segmenté en plusieurs modules indépendants permettant de mieux comprendre les enjeux et les solutions à mettre en œuvre pour limiter l’impact de certaines pratiques agricoles sur la nature.
Dans un pays où plus de la moitié du territoire national est consacrée à l’agriculture, opposer préservation de la nature et production alimentaire est un dangereux non sens. Notre seule option est de faire converger ces deux objectifs vitaux à travers une approche constructive rassemblant tous les acteurs