Ministre de l’environnement de 1993 à 1995, Michel Barnier a marqué son passage au gouvernement par des initiatives importantes en faveur de la protection de la nature et de la biodiversité. Sa loi du 2 février 1995 a notamment permis de consacrer le principe de précaution afin de prévenir les dégradations environnementales ainsi que le principe « pollueur-payeur » pour en faire assumer les responsabilités.
Trente ans après, l’urgence écologique actuelle appelle aujourd’hui plus que jamais un engagement ferme et sans équivoque sur trois priorités majeures :
- Préservation de la biodiversité : Alors que la sixième extinction de masse est en cours à l’échelle planétaire, il est essentiel de multiplier les efforts de protection des espèces sauvages et des habitats naturels terrestres et marins, notamment par une augmentation des aires protégées et des mesures de restauration des écosystèmes.
- Lutte contre le réchauffement climatique : La France doit renforcer ses engagements dans le cadre des Accords de Paris, réduire de manière significative ses émissions de gaz à effet de serre et accélérer le développement des énergies renouvelables en minimisant les impacts sur la biodiversité.
- Agriculture durable : La transition vers des modes de production et de consommation alimentaires respectueux de la biodiversité et des sols, moins dépendants des intrants chimiques et des pesticides, est impérative. L’État doit soutenir davantage les pratiques agroécologiques, aussi bien dans le projet de loi d'orientation agricole qu’avec la révision du Plan stratégique national de la Politique agricole commune européenne.
Nous espérons que le parcours de défenseur de l’environnement de Michel Barnier trouvera une résonance dans l’action de son gouvernement. Face à l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité, il est crucial que les décisions politiques soient à la hauteur des enjeux.