Henri Weimerskirch est chercheur Emérite au CNRS de Chizé, où il a dirigé son équipe de recherche pendant 20 ans.

Passionné depuis son adolescence par l’observation des oiseaux dans la nature, tout au long de sa carrière scientifique il a considéré qu’il était fondamental de garder une vision naturaliste en écologie.

Ses recherches s’intéressent en particulier à l’étude de l’impact des changements globaux -  changements climatiques et activités humaines, sur les écosystèmes marins, en utilisant les oiseaux marins comme bio-indicateurs. Il a mis en place la plus grande base de données démographiques et a été pionnier des études télémétriques sur les animaux sauvages. Ses recherches l’ont mené au cours de plus de 50 missions de terrain sur des îles océaniques aux quatre coins de la planète, et en particulier dans l’Océan Austral et en Antarctique. 

Il travaille depuis 45 ans sur les oiseaux marins et en particulier les albatros, et ses études ont été les premières mettant en évidence les effets délétères des pêcheries sur ce groupe très menacé. Il s’est impliqué dans les instances internationales pour la mise en place de mesures de conservations destinées à réduire la mortalité accidentelle des oiseaux marins dans les pêcheries, cause principale du déclin de nombreuses espèces.

Lauréat de la Médaille d’argent du CNRS, de prix de l’Académie des Sciences et d’autres société savantes, il a obtenu deux bourses ERC et il est l’auteur de plus de 450 publications. Ses recherches récentes ont permis de démontrer, grâce à des systèmes télémétriques innovants posés sur des albatros, démontrer l’étendue de la pêche illégale et non déclarée dans les océans et il a reçu le prix de l’impact sociétal de la commission européenne. 

Henri Weimerskirch avec un poussin de Frégate
dernière mise à jour : 5 juin 2024