Position LPO sur les Zones de Protection Fortes

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La Stratégie Nationale Aires Protégées (SNAP) et la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) 2030 ambitionnent de couvrir 30% du territoire national terrestre et des eaux marines par des aires protégées dont un tiers (soit 10% du territoire) sous protection forte. Cette stratégie met l’accent sur le développement d’un réseau d’aires protégées cohérent et une gestion qualitative.

© Armel Deniau

En avril 2024, les aires protégées et les zones de protection fortes (ZPF) françaises couvrent respectivement 33,3 % et 4,2 % et du territoire national terrestre et marin.

  • Au niveau terrestre : 31,2 % d’aires protégées et 6,2 % de ZPF (1,5 % dans l'hexagone et 27,8 % dans les outre-mer)
  • Au niveau marin : 33,6 % d’aires protégées et 4,1 % de ZPF (0,1 % dans l’hexagone et 4,3 % dans les outre-mer)

Le gouvernement Français, par le décret N°2022-527 reconnait différemment la protection des espaces terrestres et marins et surtout apporte sa vision de la protection forte, en contradiction avec la stratégie biodiversité 2030 de l’Union Européenne qui fixe l’objectif de 10% des terres et des mers en protection stricte.

Cette différence de vision et de définition risque d’infléchir la réglementation du dispositif ZPF et donc limiter l’impact positif que pourrait avoir cette mesure sur la biodiversité.

Gestionnaire de plusieurs réserves marines ou littorales, la LPO est directement concernée par le processus de désignation en Zone de Protection Forte. Elle l’est aussi pour considérer et apprécier la protection forte dans les réserves terrestres, dans une démarche constante de limitation des pressions.

La LPO considère ainsi que la protection forte doit-être alignée sur la protection stricte de l’Union Européenne.

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