Plan national d’actions en faveur du Balbuzard pêcheur et du Pygargue à queue blanche

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Rédigé par la LPO, ce projet gouvernemental vise à pérenniser le retour de ces deux espèces d’aigles sur le territoire national.

Balbuzard pêcheur en vol

Balbuzard pêcheur © Alain Boullah / LPO

La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 1er mars 2020 afin de soutenir le projet de Plan national d’actions pour la période 2020-2029 en faveur du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) et du Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla).

Ces deux espèces protégées de rapaces diurnes piscivores présentent de fortes similitudes en termes d’écologie, de dynamique de populations et de menaces.

Le Balbuzard pêcheur s’est réinstallé spontanément en 1984 en région Centre-Val-de-Loire. Bien que ses effectifs soient en progression, sa population reste fragile à l’échelle nationale, notamment en Corse où il subit un dérangement important en raison d’un tourisme nautique trop intrusif. Avec moins de 100 couples connus aujourd’hui, il est classé espèce « vulnérable » sur la Liste Rouge de l’UICN.

Plus récemment, le Pygargue à queue blanche a également connu un retour spontané en tant qu’espèce nicheuse, en 2011 dans le Grand-Est et quelques années plus tard dans l’Indre. Depuis, il est classé « en danger critique » en France métropolitaine.

Pourquoi un Plan national d’actions ?

Malgré une dynamique globalement positive des populations, l’expansion des deux espèces sur le territoire français est freinée par un fort taux de mortalité lié aux activités humaines. Les principales causes identifiées sont le dérangement dû au développement grandissant des activités de loisirs dans les espaces de nature et la destruction directe causée par les électrocutions et les intoxications par bioaccumulation de divers polluants.

Ce nouveau Plan national d’actions propose une stratégie sur 10 ans consacrée à l’implantation durable du Balbuzard pêcheur et du Pygargue à queue blanche sur le territoire français. Elle est basée sur plusieurs objectifs :

  • Acquérir davantage de connaissances sur ces espèces pour améliorer l’efficacité des mesures de conservation ;
  • Préserver l’habitat des deux espèces et accompagner l’expansion de leur aire de répartition ;
  • Soutenir les dynamiques de population en réduisant les causes de mortalité et d’échecs de la reproduction ;
  • Permettre de concilier préservation des espèces et activités humaines ;
  • Favoriser la coopération internationale avec les pays concernés ;
  • Coordonner le plan, soutenir les réseaux, promouvoir les échanges et sensibiliser.